D’abord une image comme un symbole. Coupe du monde 1970, finale, Brésil-Italie : 4-1. La Seleçao récite un football parfait. Pelé lève le point, soutenu par le numéro 7 de l’équipe auriverde. La photo fait le tour du globe. Ce numéro 7 ? Jairzinho. Aux côtés du Roi mais aussi de Rivelino, Gerson ou Tostao, il place le Brésil au sommet de son art. Titulaire sur le flanc droit de l’attaque, à Botafogo, comme en sélection, il assure avec brio la succession de Garrincha, l’Ange aux jambes tordues. Au Mexique en 1970, Jairzinho réussit l’exploit d’inscrire un but au moins lors de chaque rencontre pour un total de 7 réalisations. Seuls Alcides Ghiggia (Uruguay, 1950) et Just Fontaine (France, 1958) ont réussi pareille performance. Sept buts et autant de bijoux ou presque. On retiendra notamment ce slalom de 40 mètres dans la défense tchécoslovaque en match de poule ponctué d’une frappe croisée imparable.
Surnommé Furacao (l’ouragan) pour sa vitesse foudroyante, il est le Brésilien le plus rapide sur 50 mètres, et son sens du dribble, Jairzinho a attendu la Coupe du monde mexicaine pour marcher sur l’eau. En 1966, en Angleterre, Garrincha est indéboulonnable à droite et Jairzinho se montre emprunté sur le côté gauche de l’attaque brésilienne. Comme ses coéquipiers, il traverse le Mondial sans éclat. En 1974, il inscrit deux buts au sein d’une Seleçao fatiguée. 1970 est loin mais Jairzinho a gagné sa place dans les livres. Même retiré des terrains, il marquera une dernière fois l’histoire de la Coupe du monde. En effet, c’est sur ses conseils que Cruzeiro, en 1990, enrôle un jeune gamin prometteur de 13 ans, un certain Ronaldo…
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