Jacque Tallineau : Le contrôle a posteriori incite l’innovation

Jacque Tallineau : Le contrôle a posteriori incite l’innovation
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Jacque Tallineau, expert en commerce et intégration économique, estime que le système de contrôle de marchandise en Algérie nécessite l’instauration d’un système de notification intégré dans l’ensemble des directions dédiées à ce service. Il s’agit d’instaurer une technique préventive qui répond aux normes de sécurité et qui se veut  en la faveur de différents agents commerciaux. Dans cette interview, l’expert nous dit plus.

L’Econews : Pasem est un programme d’appuis dédié à la surveillance et à l’encadrement technique du marché. Parlez-nous davantage de ce programme.

Jacque Tallineau : Le Programme d’appuis à la surveillance et à l’encadrement technique du marché (Pasem) est un  projet essentiellement destiné au renforcement de la sécurité des produits de consommation. L’administration leader dans ce domaine est le ministère de Commerce. D’autres secteurs sont également concernés à l’instar de la Santé, l’Agriculture et les Services, etc. Le programme concerne en particulier la direction générale des contrôles et répressions des fraudes avec toutes ses antennes au niveau des willayas dont les laboratoires de contrôle et de répression de fraude. Il inclut également l’ensemble des brigades mixtes reliées à ces mêmes directions. Il permet en fait un réseau puissant comme celui du système d’alerte rapide (SAR). Je signale que le programme sera opérationnel d’ici à la fin de l’année en cour et s’étalera sur une période de trois ans. Le financement est assuré par l’Union Européenne et estimé à cinq millions d’euros.

Qu’est-ce qu’il y a lieu de réguler dans le cadre de ce programme ?

Ceci se veut un moyen de surveillance qui mettra en œuvre la stratégie du ministère de Commerce. Il  porte sur l’aspect prévention plutôt que répression. Il s’agit d’élaborer une technique préventive qui sert d’exemple en faveur de différents agents commerciaux dans ce même domaine. Le but consiste en la confirmation de ces derniers aux normes de sécurités les plus convenables. Concerne en particulier des opérateurs, qu’ils soient des entreprises, des commerçants ou de simples transitaires directes ou indirectes, ne sont pas conscients ou ne mesurent pas le degré d’évaluation de la dangerosité du produit objet de commercialisation.

Pour cela, il y a lieu d’instaurer un système de notification obligatoire de sorte est ce que l’entreprise soit entièrement garante de la marchandise objet de possession ou de stockage. Donc, c’est ce genre de responsabilité qui fait objet de renforcement à travers le Pasem. Cela se fait, par exemple, en passant par la généralisation de système de notification des risques appelé SAR (actuellement disponible mais pas encore mis en service). Il est question, en conséquence, d’identifier sa capacité de réception en matière de données et de situer sa destination la plus appropriée. Le fait que les procédures d’enregistrements soient informatisées ceci permettra une meilleure gestion des fichiers et une parfaite traçabilité lors de l’identification de produits dangereux.

Est-ce qu’il y a lieu d’instaurer de nouvelles législations dans ce cas-là ?

Le projet Pasem interviendra de sorte est ce que les législations déjà existantes soient effectives sur le terrain. Le problème ne réside pas dans l’existence ou pas de législations en cette matière, mais il s’agit plutôt de voir comment rendre ces obligations effectives et respectées. Idem pour les agents de contrôles qui agissent de manière est ce que ceci soit respecter.

Pour l’instant, le contrôle qui existe en Algérie et de type a priori. Ceci n’est pas du tout conforme à l’approche européenne laquelle réalise des contrôles a postériori et qui ne nécessite pas d’autorisation préalable. En fait, il s’agit là d’un point stratégique qui mène ver l’incitation de l’innovation notamment des logiciels à savoir la réglementation technique. Nous activons à travers le Pasem afin de mieux développer ce type de contrôles en Algérie.

Même constat a été établi sur le mode de fonctionnement des laboratoires de contrôles. La plupart de ses laboratoires exercent au profit du secteur de l’agro-alimentaire à l’exception d’une division à Constantine qui fait dans le contrôle de jouets et les appareils de chauffage. L’activité de ce dernier est minime par rapport à l’éventail de type de produit qui existe sur le marché. La faute relève du manque de ce genre d’équipement. Et c’est avec la création et l’installation du laboratoire national d’essais que nous allons établir ce genre d’équilibre. Son aménagement par tous les instruments de test et de mesures pour les biens manufacturés permettrait une expertise déterminée. Plusieurs aspects procéderont dans ce sens afin de définir les cahiers de charges adaptés au mode de vie de la population. Sa généralisation sera de mise en fonction de la priorité de la chose par rapport à l’autre. Le risque zéro n’est pas exclu non plus.