J.M. Ayrault: «Les Algériens ne m’ont pas averti de la visite de Walid Al-Moallem»

J.M. Ayrault: «Les Algériens ne m’ont pas averti de la visite de Walid Al-Moallem»

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a nié avoir rencontré son homologue syrien, Walid Al-Moallem, lors de leurs visites simultanées à notre pays, ajoutant que les Algériens font ce qu’ils pensent juste de leur politique étrangère.

Pour rappel, Al-Moallem a entamé lundi une visite de travail en Algérie à l’invitation du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra.

Le chef de la diplomatie syrienne a déclaré, au terme de l’audience qu’il a eue aujourd’hui avec le président Bouteflika, qu’il a écouté lors de ces entretiens «les points de vue du président Bouteflika, un homme d’Etat qui aime la Syrie et lui souhaite de vaincre le terrorisme et de recouvrer son rôle dans la région et le monde».

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, qui est en visite en Algérie depuis deux jours, s’est félicité de la libération de Palmyre des mains de Daech mais que cela ne dispense pas Damas de sa responsabilité, tout en étant une victoire d’El-Assad et de la coalition.

LG Algérie

Ajoutant qu’il y a une différence de vue sur la question syrienne entre les deux pays : l’Algérie soutient El-Assad et la France pense qu’il ne peut être l’avenir de la Syrie.

Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra a mis en avant aujourd’hui à Alger les «indicateurs positifs marquant le processus de dialogue entre frères syriens» qualifiant d’ «ordinaire» la visite de son homologue syrien Walid Al-Moallem.

En ajoutant que la situation en Syrie «évolue dans le bon sens avec la cessation des hostilités, le lancement du dialogue et une volonté affichée par les frères syriens de s’imprégner de l’expérience algérienne en matière de concorde et de réconciliation nationale».

Au plan bilatéral, Lamamra s’est félicité des relations «séculaires» unissant les deux pays «passant par l’Emir Abdelkader El-Djazaïri et les caravanes de militants ayant quitté l’Algérie à une certaine période de notre histoire pour se rendre à leur deuxième pays la Syrie et y vivre».

Par ailleurs, Lamamra a mis l’accent sur la forte cohésion entre les peuples algérien et syrien ajoutant que «nous avons résisté côte à côte, par le passé, contre l’occupation israélienne et son expansion au sein de la nation arabe. Le destin a voulu que nous nous retrouvons, aujourd’hui, face aux mêmes épreuves que nous avions su surmonter».

De son côté, le MAE syrien, Walid al-Moualem,  a salué l’intérêt affiché par les responsables algériens pour l’impératif règlement de la crise en Syrie dans les plus brefs délais, et ce dans une déclaration à la presse à l’issue de ses entretiens avec le MAE algérien, Ramtane Lamamra, tout en indiquant avoir perçu chez les responsables algériens qu’il a rencontrés, une «parfaite connaissance» des évènements survenus en Syrie, ce qui signifie que les «responsables algériens sont soucieux du règlement dans les plus brefs délais de la crise syrienne».