J-20 des sénatoriales, La course aux alliances se complique

J-20 des sénatoriales, La course aux alliances se complique

A l’approche des élections portant renouvellement partiel du Conseil de la nation, attendues pour le 29 du mois en cours, les préparatifs s’accélèrent au niveau des partis en lice pour ce rendez-vous électoral, notamment les partis de l’Alliance présidentielle, en l’occurrence le MSP, le RND et le FLN.

La question des alliances semble être la tactique la plus sûre pour garantir le plus grand nombre de sièges dans les différentes wilayas du pays, car aucun parti ne pourra obtenir des sièges au niveau des 48 wilayas.

Il faut savoir que la concurrence est féroce entre les frères ennemis, le Rassemblement national démocratique (RND) et le Front de libération nationale (FLN), et en matière d’alliances, l’intérêt partisan passe avant tout et avec tous les moyens possibles. D’ailleurs, aucune réunion au sommet n’a eu lieu entre les leaders des partis de l’Alliance pour conclure des alliances entre eux au niveau local.

Dans ce contexte, des partis qui ont choisi de ne pas participer aux sénatoriales, comme le Parti de travailleurs, vont jouer le jeu de sauver un parti ou un autre en lui offrant les voix de ses élus dans quelques wilayas, alors qu’en réalité, il n’y a aucun point commun entre le PT et le RND ou le FLN.

On se pose la question de savoir pourquoi Louisa Hanoune a choisi de traiter avec le parti de Ahmed Ouyahia dans 26 wilayas alors qu’au niveau de la wilaya d’Alger le soutien du PT sera réservé au candidat du vieux parti. Pourtant, il n’y a pas longtemps, la SG du PT avait dénoncé les pratiques déloyales, notamment le recours à l’argent pour l’achat des voix d’élus d’autres partis politiques.

A souligner qu’au niveau du vieux parti, la situation est difficile, notamment avec l’indiscipline constatée chez certains élus qui refusent d’admettre les résultats des élections préliminaires organisées par la direction du parti ; on craint même le recours aux candidatures libres et l’option pour des alliances avec les concurrents du FLN.

Dans ce cadre, après une réunion du secrétariat national tenue la semaine dernière, le parti tiendra dans quatre jours une session extraordinaire de son conseil national pour essayer de cadrer la situation et préparer le 9e congrès dans de bonnes conditions même si en réalité la contestation est toujours là. Du côté RND, une réunion du bureau national a eu lieu hier pour décider des alliances au niveau local sans négliger l’offre généreuse du PT.

Toutefois, si le PT a déterminé son rôle dans ces sénatoriales, au niveau du Front des forces socialistes (FFS) qui a décidé de ne pas participer au renouvellement partiel du Sénat, la situation n’est pas encore claire.

Avec le nombre important d’élus locaux, notamment dans les wilayas de la Kabylie, il sera sûrement sollicité pour d’éventuelles alliances. Pour le parti d’El Islah qui ne sera pas présent dans ces sénatoriales, il a laissé libre choix aux élus locaux de désigner les candidats à soutenir.

A souligner que la surprise dans ces sénatoriales, c’est le parti de Moussa Touati (FNA) qui a l’air trop confiant et ambitieux puisqu’il entamera cette guerre des sénatoriales sans alliance. C’est ainsi qu’on pourra s’attendre à des surprises, comme c’était le cas lors des législatives de 2007 où ce parti a obtenu plus de 10 sièges à l’Assemblée populaire nationale et a dépassé le MSP au niveau des Assemblées de wilaya.

D’ailleurs, le Mouvement pour la société et la paix qui comptait sur d’éventuelles alliances avec ses alliés au niveau de l’alliance présidentielle (RND et FLN) se contentera de quelques sièges puisque le jeu se fera en dehors de l’alliance présidentielle.

En tout cas, la direction actuelle du MSP aura à faire face aussi au mouvement guidé par l’ex-ministre de l’Industrie, Abdelmadjid Menasra, dont on ne connaît pas le rôle exact dans ces sénatoriales mais qui ne sera certainement pas au profit de l’équipe de Bouguerra Soltani.

Nacera Chenafi