Italie : Un sinistré de L’Aquila veut habiter chez Berlusconi

Italie : Un sinistré de L’Aquila veut habiter chez Berlusconi

La presse italienne rapporte vendredi 14 août qu’un habitant de L’Aquila (centre), qui a perdu sa maison dans le séisme du 6 avril, a pris au mot le président du Conseil, Silvio Berlusconi, et demande à s’installer dans l’une de ses résidences.

En remplissant sa fiche de recensement de la Protection civile, formalité indispensable pour être relogé, Antonio Bernardini a ajouté au crayon « si possible à la Villa Certosa ou bien au Palazzo Grazioli », les luxueuses résidences de Sardaigne et de Rome du chef du gouvernement italien, à côté de la case « préférences pour le logement ».

« Tout le monde pense que ma requête est une provocation, mais ce n’est pas le cas. Que Berlusconi tienne plutôt sa promesse et donne un signe fort : si ce n’est pas moi, qu’il accueille au moins une dizaine de victimes du séisme », a déclaré Antonio Bernardini.

« La Sardaigne, c’est trop loin »

En avril, au lendemain du tremblement de terre qui a causé la mort de près de 300 habitants de la région de L’Aquila, Silvio Berlusconi avait promis qu’il mettrait « trois de ses maisons à la disposition des victimes ».

« Finalement quelqu’un s’est fait connaître. (…) J’avais pensé : la Sardaigne, c’est trop loin, les gens veulent rester près de leurs terres », a commenté le chef du gouvernement selon le Corriere della Sera.

Mais les portes de la Villa Certosa, devenue célèbre grâce aux paparazzis montrant ses fêtes et ses jolies femmes dénudées, resteront sûrement closes pour les réfugiés de L’Aquila : le chef du gouvernement a assuré que trois de ses appartements romains étaient déjà à disposition de la Protection civile.

Dernière option pour la requête d’Antonio Bernardini – qui n’a pas pu être prise en compte par le système informatique de la Protection civile-, la présenter directement à Silvio Berlusconi.

Le président du Conseil est attendu samedi à L’Aquila, pour honorer une autre de ses promesses, faite à l’issue du sommet du G8, celle de surveiller « l’avancement des travaux » de reconstruction de la région sinistrée.