Après sa qualification pour la finale de la Ligue des champions, l’Inter Milan est toujours en course pour un triplé historique, qui permettrait aux Nerazzurri de Jose Mourinho de marquer leur époque. Mais la différence entre un immense bonheur et une grande frustration est ténue.
La semaine n’a pas été mauvaise jusqu’ici pour l’Inter. Dimanche dernier, la défaite à domicile de la Roma face à la Sampdoria a permis aux Nerazzurri de reprendre la tête de la Série A à trois journées de la fin. Trois jours plus tard, l’hallucinante performance défensive des hommes de Jose Mourinho contre le FC Barcelone leur a permis d’atteindre la finale de la Ligue des champions pour la première fois depuis 38 ans.
Il reste maintenant trois semaines et six matches aux Lombards pour faire de cette saison un triomphe absolu.
Avant leur finale de Ligue des champions, ils vont en effet tenter de décrocher un 5e scudetto consécutif, sans oublier la Coupe d’Italie, dont ils disputeront la finale contre l’AS Roma, également leur concurrent numéro un en championnat.
Aussi intense fut-elle, l’euphorie née de la qualification face au Barça ne doit pas faire oublier qu’à ce jour, l’Inter n’a absolument rien gagné. Elle peut tout rafler, mais rien ne lui est garanti. “Il est indispensable que nous gardions les pieds sur terre après notre exploit contre Barcelone. Pour l’instant, nous n’avons rien gagné.
Alors je ne veux pas parler d’un possible triplé”, a déjà prévenu Esteban Cambiasso, le milieu de terrain argentin. De ce possible triptyque, c’est évidemment le volet européen qui pèse le plus lourd. La Coupe d’Italie est un objectif mineur.
Le titre ? Bien sûr, ça compte. Mais l’ivresse d’un sacre continental, surtout pour un club qui n’y a plus goûté depuis le milieu des années 1960, est incomparable. Si l’Inter fait fanny dans les compétitions domestiques mais qu’elle bat le Bayern à Madrid le 22 mai, l’essentiel sera assuré.
Reste à savoir si le filet lombard sera garni, et dans quelle mesure, au moment d’aborder la finale contre les Bavarois.
L’essentiel du travail de Jose Mourinho depuis mercredi est d’essayer de protéger ses joueurs de la folie ambiante qui s’est emparée des supporters de l’Inter. Ils étaient plus de 5 000 en pleine nuit pour accueillir les héros du Camp Nou après la qualification. Ils étaient encore plus de 3 000 samedi matin pour assister à la séance d’entraînement à Appiano Gentile.
Un engouement à la mesure de l’attente qui est celle du peuple nerazzurro depuis 45 ans. Mais elle pourrait finir par polluer la préparation du groupe pour ces échéances capitales.
Dès dimanche soir au Stadio Olimpico, on saura si l’Inter est apte à gérer, physiquement et émotionnellement, le poids d’une fin de saison potentiellement historique.
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