Italie : Après le scandale d’Alger un autre éclate à New Delhi

Italie : Après le scandale d’Alger un autre éclate à New Delhi

Alors que l’affaire de corruption dont est impliquée la filiale du groupe ENI, Saipem est au stade d’enquête judiciaire à Alger et à Milan, les milieux d’affaires italiens viennent d’être secoués par un autre scandale lié à la corruption.

En effet, ce mercredi le ministre indien de la Défense, A.K. Antony a prévenu de son intention d’annuler un contrat d’achats des hélicoptères au constructeur aéronautique italien Finmeccanica si les accusations de corruption contre le patron de l’entreprise sont avérées.

Il a indiqué à la presse à New Delhi que “si nous trouvons des preuves de corruption, alors nous placerons cette entreprise sur la liste noire et nous annulerons même le contrat”. Le ministère indien de la Défense a annoncé hier l’ouverture d’une enquête.

Selon les médias italiens, Giuseppe Orsi, qui dirige Finmeccanica, était visé depuis avril 2012 par une enquête. Celle-ci porte sur la livraison en 2010 pour 748 millions de dollars de 12 hélicoptères au gouvernement indien par une filiale du groupe, AgustaWestland. Selon les termes du contrat, la livraison des appareils est prévue entre janvier et juillet 2013.

La transaction aurait donné lieu en coulisses au versement, via des intermédiaires, de pots-de-vin à des officiels indiens “avec l’accord des dirigeants de AgustaWestland, en particulier Giuseppe Orsi (à l’époque administrateur délégué) et Bruno Spagnolini”, actuel dirigeant de la filiale.

Ainsi après le patron d’Eni, qui fait l’objet d’une enquête sur des pots-de-vin distribués en Algérie, c’est le dirigeant du constructeur aéronautique italien Finmeccanica qui a été arrêté mardi pour corruption dans cette affaire de vente d’hélicoptères à l’Inde.