« On veut me faire taire ! ». C’est ce qu’a déclaré, mardi 07 octobre 2015, Issad Rebrab, patron de Cevital, le premier groupe privé algérien en réponse à une question du site TSA sur une « rumeur de mandat d’arrêt » lancé contre lui.
Une « rumeur » démentie, par le même canal, par une source gouvernementale qui qualifie cette affaire de mandat d’arrêt de « pure affabulation » et annonce pour les « prochains jours » un communiqué du ministère de la justice.
Le patron de Cevital qui se trouve au Brésil jusqu’au 16 octobre « au moins » a indiqué qu’il pourrait différer son retour au pays s’il n’a pas « d’assurances ». En conflit ouvert avec le ministre de l’industrie, Abdesselam Bouchouareb, a donné une tonalité trés politique à ses problèmes avec le gouvernement.
« Il faut que la peur change de camp »
Le patron de Cevital qui a évoqué d’autres « révélations à faire » a accusé les « gouvernants actuels » d’être le « mal de notre pays. On ne peut pas les laisser le détruire davantage… Il faut que la peur change de camp », pour paraphraser Monsieur Réda Malek »
« Ils essayent de faire taire tous ceux qui critiquent, qui parlent et posent des questions légitimes sur l’avenir de notre pays » a-t-il souligné en estimant qu’on lui reproche d’avoir « dénoncé des blocages inadmissibles ».
« Les gouvernants actuels sont les plus grands dangers pour notre pays » ajouté M.Rebrab en rejetant, une nouvelle fois, l’accusation lancée par Bouchouareb, d’avoir importé des équipements d’occasion pour l’usine Brandt de Sétif.
Ce sont des « excuses » pour justifier les blocages, a-t-il indiqué, en révélant que l’achat des actifs de Brandt a pu être réalisé grace à un financement du fonds de développement économique et social (un compte spécial de Trésor français) qui a accordé un total « de 47,5 millions d’euros, soit 37,5 pour les actifs et 10 pour le fonds de roulement ».
« Le reste, nous l’avons eu via différentes banques françaises. Des banques nous accompagnent parce que nous avons des actifs qui garantissent nos emprunts » a ajouté Rebrab en notant que son groupe n’a pas « sorti un seul dollar d’Algérie ».