Issad Rebrab : « Nous livrerons le marché mondial »

Issad Rebrab : « Nous livrerons le marché mondial »

Dans un entretien accordé journal économique français « Les Echos », Issad Rebrab, patron de Cevital, revient sur ses investissements en Algérie, son ambition d’accompagner l’Algérie dans la diversification économique et le développement de son groupe à l’étranger.

A une question sur ses investissements à l’international, Rebrab souligne : « En 2013, 90 % de mes activités étaient en Algérie. Nous sommes sortis pour trouver de nouveaux leviers de croissance. Mon objectif, c’est d’aider l’Algérie à diversifier son économie, sortir de la dépendance aux hydrocarbures. Si le pays pouvait créer une centaine de Cevital, l’Algérie deviendrait alors un pays émergent. » Il annonce par ailleurs que Cevital investira d’ici à 2020 300 millions d’euros. « Le premier emploie 1.050 personnes, le second, qui sera inauguré en 2017, aura 7.500 salariés ». Et de préciser qu’ »en 2020, Sétif 2 produira de 8 à 10 millions d’appareils électroménagers par an. Le site s’étendra sur 110 hectares, dont 50 hectares couverts. C’est le plus grand projet jamais réalisé dans la région. Avec cette production, nous livrerons le marché mondial. »

Issad Rebrab met la barre très haut. Aussi, quand le journaliste lui demande s’il voulait rivaliser avec le chinois Haier ou le turc Beko, il lui répond sans sciller : « Non. Avec nos quatre marques Vedette, Brandt, Sauter et De Dietrich, nous voulons concurrencer des acteurs premium comme Whirlpool, Bosch ou Electrolux. »

Le patron et fondateur de Cevital prête de grandes ambitions pour le pays. Il est convaincu que « l’Algérie peut devenir l’atelier de l’Europe ». Concernant l’industrie française, il affirme que « l’idéal pour sauver des emplois en France, c’est d’aller vers la « co-localisation », c’est-à-dire de fabriquer les produits de haute qualité dans leurs pays d’origine et les produits très compétitifs dans des pays comme l’Algérie. »

Plus loin, il précise qu’il n’a pas l’intention qu’on lui prête de fermer ses usines en France. « Non, ce n’est pas parce que nous pourrions être très compétitifs en Algérie qu’on va se couper un bras en France. D’abord parce que nous tenons nos engagements. Ensuite, parce qu’il y a des produits de haute qualité qui peuvent être rentables en France. »