Hier, le magnat de l’agroalimentaire algérien Issad Rebrab a invité une flopée de directeurs de journaux à Mostaganem, où il inaugure un de ses hypermarchés qui commencent à pulluler à travers le pays. Dans la pratique journalistique, c’est à de simples correspondants locaux qu’est confiée la mission de couvrir un tel événement à caractère régional. Mais la démarche du patron de Cevital semble participer d’une précampagne en prévision des élections présidentielles de 2014.
«algeriepatriotique» a, en effet, appris que l’homme d’affaires a déjà constitué le noyau de sa future équipe de campagne, formée de plusieurs personnalités, parmi lesquelles on compte deux anciens ministres et le directeur d’un journal dont il le propriétaire.
Profitant des changements survenus dans le monde arabe et comprenant les enjeux géostratégiques qui mettent l’Algérie à l’abri d’un soulèvement à la tunisienne, Issad Rebrab se prépare à enter en lice dans une course à la présidence qui s’annonce acharnée et différente de toutes celles qu’a connues le pays depuis l’Indépendance.
Des observateurs interrogés par «algeriepatriotique» estiment que l’ancien comptable de la SNS devenu riche grâce au rond à béton, avait une idée bien claire derrière la tête, en faisant écrire sa biographie par le professeur à l’Ecole des hautes études commerciales de Montréal, Taïeb Hafsi.
«Le livre ressemble plus à un programme de candidat qu’à un livre de chevet», note une source bien informée, non sans humour. Cette information intervient quelques jours après celle donnée par notre journal selon laquelle l’ancien chef du gouvernement et candidat malheureux à la présidentielle de 2004, Ali Benflis, se préparerait lui aussi à l’échéance de 2014.
Ainsi, le puzzle se constitue par morceaux et la configuration de la prochaine présidentielle commence à transparaître au travers d’éléments d’informations qui, par recoupement, trahissent les projets de certaines figures du gotha politique et économique du pays à très court terme.
M. Aït Amara