L’Algérie importe 100% de ses huiles végétales brutes et de ses tourteaux de soja pour un montant de 1,5 milliard de dollars par an, alors que le projet de trituration de graines oléagineuses du groupe Cevital, bloqué, doit générer 2,5 milliards de dollars.
Le président du groupe Cevital a insisté, hier, à l’ouverture du salon de l’emploi Talents Job Days, sur les valeurs du Groupe qui sont l’investissement et la création d’emplois. “Notre ADN, c’est l’investissement permanent et la création d’emplois pour nos jeunes”, a-t-il souligné. Accompagné par Saïd Benikene, CEO de Cevital, Issad Rebrab a échangé avec les journalistes sur les opportunités d’emploi qu’offre le Groupe pour les jeunes Algériens. Le président du groupe Cevital a, notamment, évoqué certains projets du groupe qui devraient générer des centaines de postes d’emploi.
M. Rebrab cite, entre autres, l’entrée en production, prochainement, du laminoir à d’Oran. Il a, par ailleurs, fait référence au mégaprojet Brandt à Sétif qui devrait créer à terme plus de 7 500 emplois. Cevital a initié, grâce à sa technologie d’eau ultra pure d’injection, un projet dans le secteur pharmaceutique. Le projet sera lancé dès la fin de l’année. M. Rebrab a parlé du projet de trituration de graines oléagineuses, à Béjaïa, bloqué depuis plusieurs jours. Retenant difficilement sa colère, le patron de Cevital a indiqué que ce projet aurait pu créer 1 000 postes de travail directs et plus de 100 000 emplois indirects. M. Rebrab a évoqué le souhait affiché des agriculteurs de signer des partenariats avec Cevital pour les accompagner dans la production de graines oléagineuses. Le Groupe garantit l’achat de la totalité de leur production. Selon M. Rebrab, 3,5 millions d’hectares restent chaque année en jachère. “On veut sécuriser notre pays dans le secteur agroalimentaire, ne serait-ce que pour les huiles végétales et les tourteaux de soja”, a souligné M. Rebrab. Aujourd’hui, l’Algérie importe les 100% de ses huiles végétales brutes et de ses tourteaux de soja pour un montant de 1,5 milliard de dollars par an, alors que le projet de trituration de graines oléagineuses du groupe Cevital, bloqué, doit générer 2,5 milliards de dollars pour la balance de paiement de l’Algérie. “Nous avons le savoir-faire pour créer constamment des emplois. Notre ADN, c’est l’investissement permanent et la création d’emplois pour nos jeunes”, a souligné M. Rebrab.
Le salon de l’emploi Talents Job Days enregistre une forte affluence. Des centaines de jeunes diplômés, curriculum vitæ (CV) à la main, ont pris d’assaut, dès l’ouverture, les stands des entreprises participantes, dans l’espoir de décrocher un emploi. À travers sa participation, sur un même stand, le groupe Cevital ambitionne de faire découvrir au public la grande diversité des métiers exercés au sein de ses 26 filiales. “Nous avons toujours participé au salon de recrutement. Chaque année nous lançons de nouveaux projets et nous essayons de créer de nouveaux emplois”, a indiqué le patron de Cevital. “Nous cherchons constamment de nouveaux talents. Dans plusieurs cas, nous les recrutons à leur sortie de l’université. Puis, nous leur donnons une formation maison. Nous obtenons des résultats exceptionnels”, a assuré M. Rebrab.
Selon lui, “un jeune Algérien, lorsqu’il est bien formé, bien encadré et payé correctement, n’a rien à envier au meilleur ingénieur des pays développés”. Pour le patron de Cevital, l’économie du savoir est la plus grande richesse d’une nation. “L’économie du savoir est illimitée contrairement aux biens matériels”, a-t-il souligné, citant l’exemple des Gafa, l’acronyme de Google, Apple, Facebook et Amazon. La valorisation boursière d’Apple est estimée à 1 000 milliards de dollars. C’est plus que quatre fois le produit intérieur brut (PIB) algérien. “Il faut investir dans l’économie de la connaissance”, plaide Issad Rebrab, indiquant que la plus grande richesse du Groupe réside dans ses ressources humaines. Le patron de Cevital a évoqué la création de pépinières de talents pour les nouveaux projets. Le Groupe, qui possède déjà sa propre université d’entreprise ou Corporate University, envisage, à terme, d’investir dans une université académique.
Meziane Rabhi