Issaâd Rebrab : «On aide la JSK mais pas les personnes»

Issaâd Rebrab  : «On aide la JSK mais pas les personnes»

le commissaire aux apports révèle à compétition

Hadouche : «J’ai démissionné par mesure de sécurité»

Comme annoncé par nos soins, le commissaire aux apports, désigné par le tribunal de Tizi Ouzou pour évaluer le capital de la JSK, a confirmé sa démission.

Contrairement à la version selon laquelle ce sont les dirigeants kabyles qui ont demandé au tribunal de Tizi Ouzou de procéder à son remplacement en raison du retard qu’il a accusé dans son travail, Hadouche, l’un des meilleurs experts en Algérie (il est à la tête de plusieurs cabinets d’experts), affirme que c’est lui qui a démissionné de son poste. «J’ai beaucoup de respect pour la JSK, mais j’étais obligé de démissionner par mesure de sécurité», a expliqué Hadouche que nous avons eu hier après-midi au téléphone.

Malgré ses compétences, Hadouche, qui a fait des expertises pour plusieurs sociétés, a été contraint de présenter sa démission pour éviter de se retrouver dans une situation embarrassante.

«Il y a un foisonnement juridique»

Sans vouloir s’étaler sur les raisons de sa démission, Hadouche nous a appris qu’il a été obligé de se retirer en raison d’un foisonnement de textes juridiques. «Il y a un foisonnement juridique. De nouveaux textes ont été rajoutés et, par mesure de sécurité, j’ai démissionné de mon poste», ajoutera Hadouche qui précise que ce sont des textes réglementaires ou législatifs.

«Je n’ai jamais avancé un quelconque montant concernant le capital de la JSK»

Alors que le président Hannachi s’amusait à chaque fois d’avancer des chiffres concernant le capital de la JSK, le désormais ex-commissaire aux apports désigné par le tribunal de Tizi Ouzou ne s’est avancé à aucun moment sur le capital du club kabyle. Pour rappel, le président Hannachi a affirmé au départ que le capital de la JSK est estimé à 73 milliards de centimes, quelques jours plus tard à 75 milliards de centimes avant d’annoncer que le capital est arrêté à 85 milliards de centimes. Le plus drôle est que le commissaire aux apports désigné par le tribunal de Tizi Ouzou n’avait pas encore terminé son travail d’évaluation. D’ailleurs, Hadouche, auquel nous avons demandé des éclaircissements sur le montant du capital de la JSK, souligne : «Je n’ai jamais avancé un quelconque montant sur le capital de la JSK.»

On se demande ce que dira le président Hannachi après cette sortie médiatique. Lui, qui ne cesse de dire qu’il procédera prochainement à l’augmentation du capital avant même que le commissaire aux apports ne fixe le capital de la JSK, doit s’expliquer sur ce point. Mais comme il excelle dans l’art de dire une chose et son contraire, il tentera de trouver des échappatoires pour sauver la face.

S. A.

Mansour Hanafi (ancien kiné de la JSK) :

«Je ne comprends pas pourquoi Hannachi s’accroche encore à son poste»

L’ancien kiné de la JSK, Mansour Hanafi, apporte son soutien à ceux qui demandent le départ de Hannachi. Il a rejoint la JSK en 1970 et il ne l’a quittée qu’en 1994 à la suite d’un désaccord avec le président actuel. Il a fréquenté les deux grands présidents de la JSK, à savoir les défunts Abdelkader Khalef et Boussad Benkaci. «Ça fait mal de voir la JSK là où elle est maintenant. Elle est devenue une équipe quelconque. Avant, la JSK était bien organisée et les tâches étaient définies, mais Hannachi a accaparé le club. Il fait appel à des opportunistes pour faire ce qu’il veut. Certes, il a travaillé pour le club, mais il doit partir maintenant. Je me demande pourquoi il s’accroche encore à son poste, alors que les anciens et les supporters sont contre lui », s’est interrogé Hanafi.

«En 1994, Il m’a poussé à partir, car je n’étais pas un mouchard»

Après plus d’une vingtaine d’années de service, Hanafi a été poussé à la porte de sortie par Hannachi. «La cause de mon départ était due à la blessure d’Amrouche. Je ne me rappelle pas bien si c’était contre l’USMB ou l’USC, l’entraîneur Noureddine Saâdi voulait faire jouer Amrouche, alors qu’il ne s’était pas encore rétabli de sa blessure. Je lui avais dit que si tu le fais jouer, il risque d’aggraver son cas, Saâdi ne m’avait pas écouté. Au cours du match, Amrouche avait commis une faute qui avait permis à l’adversaire d’égaliser. Dans la soirée, Hannachi m’avait fait porter le chapeau de l’incorporation de ce joueur, je lui avais répondu que j’étais contre son incorporation. C’est à ce moment-là qu’il m’avait dit qu’il fallait l’appeler pour lui dire de ne pas faire jouer Amrouche. Je lui avais expliqué que moi je ne mange pas de ce pain. Je lui ai ajouté que depuis quand un kiné appelle le président pour qu’un joueur ne joue pas. Il y avait de l’électricité entre nous et depuis, je n’ai plus remis les pieds à la JSK.»

«Après 22 ans de service,il ne m’a même pas payé après mon départ»

Malgré tous les sacrifices consentis par Hanafi, le président Hannachi ne l’avait même pas payé après son départ. «La récompense de Hannachi pour tous mes efforts était de ne pas me payer. Heureusement que j’avais le soutien de ma famille. J’avais rejoint l’USC par la suite sur l’insistance de Matoub que Dieu ait son âme. Puis, j’avais retrouvé une seconde famille à la JSMB sous l’ère du défunt Harouni et Menad. Je tiens à rendre hommage aux frères Tiab et je souhaite un prompt rétablissement à Boualem. Je dois vous dire que j’avais laissé un centre médico-sportif à la JSK avec tous les moyens de récupération. Hannachi, s’il part, il ne laissera rien derrière lui.»

«Son règne touche à sa fin»

Affirmant que le président Hannachi a une dent contre les anciens, Hanafi pense que son règne tire à sa fin. «Il a régné pendant 19 ans à la tête de la JSK et il est temps qu’il parte. Il a fait le vide autour de lui au point où il est obligé de faire appel à n’importe qui. Il n’y a que les opportunistes et les marionnettes qui acceptent de travailler avec lui. Si Hannachi aime le club, il doit partir. L’équipe paye les pots cassés, et dans l’intérêt de la JSK, il doit céder sa place.»

S. A.

La caravane aujourd’hui à Ath Yenni

Les représentants des supporters en concertation avec les anciens joueurs, entre autres Iboud, Abdeslam, Tchipalo et Ayache, ont choisi Ath Yenni comme la prochaine étape de leur caravane. En effet, ils sont attendus aujourd’hui à la maison de jeunes de cette localité à partir de 14h où ils expliqueront aux supporters les raisons qui les ont poussés à demander le départ du président Moh-Chérif Hannachi. Le choix d’Ath Yenni n’est pas fortuit, puisque c’est le village natal du défunt Abdelkader Khalef, lequel a donné une autre envergure à la JSK, avant que Mahieddine ne fasse de même.

Demain à Akbil

D’après les représentants des supporters, quelques anciens joueurs se rendront ce vendredi à Akbil afin de poursuivre leur campagne de sensibilisation.

Les anciens joueurs ainsi que les représentants des supporters affirment qu’ils continueront leur caravane, et ce, jusqu’au départ du président Moh-Chérif Hannachi.

S. A.