Le président de la Confédération africaine de football (CAF), s’est expliqué sur France 24 sur le refus catégorique de l’instance suprême du football africain de reporter la CAN 2015. «Le report de cette compétition aurait porté un coup mortel au football africain. Si on avait accepté la demande marocaine, on aurait signé l’arrêt de mort de cette œuvre élaborée par la CAF en 1957. Il n’est pas question de détruire cette œuvre. Il y va de la crédibilité de la CAF qui a des engagements à respecter avec ses sponsors et ses partenaires. C’est la Confédération qui aurait payé les pots cassés.
Le report de la CAN aurait aussi créé des problèmes avec les clubs français, qui ne vont pas libérer nos joueurs», dira Issa Hayatou qui réfute l’argument avancé par les autorités marocaines pour demander le report de la compétition, à savoir l’épidémie d’Ebola. « Je ne comprends pas cette décision du Maroc qui organisera sur son territoire la Coupe du monde des clubs 25 jours seulement avant la CAN. C’est un argument vite effacé et il fallait en finir avec ce bras de fer avec la fédération royale marocaine avec laquelle nous avons beaucoup dialogué.
C’est impossible d’accepter le report de la CAN qui aura lieu quelque part aux dates indiquées, soit entre le 17 janvier et 8 février 2015», a précisé le patron de la CAF, qui désignera la semaine prochaine le remplaçant du Maroc.
«On va désigner le nouveau pays hôte dans 3 ou 4 jours»
«On a eu des sollicitations de quelques fédérations. On n’a pas le temps de rentrer en contacts avec elles pour définir les contours de l’organisation. On va désigner le pays hôte de cette CAN 2015 dans trois ou quatre jours», a annoncé le premier responsable de la CAF, qui n’envisage pas une co-organisation de la compétition.
La CAN a connu une co-organisation à deux reprises seulement, en 2000 où elle avait eu lieu simultanément au Nigeria et au Ghana, puis 2013 où le Gabon et la Guinée Equatoriale l’avait organisée conjointement.
L. B.