Le président Bouteflika aurait fortement travaillé à réduire les liens avec l’Iran. Selon un rapport diplomatique français, le président Bouteflika a été déterminant pour réduire, aux plus bas niveaux, toute coopération dans le domaine nucléaire, entre son pays et les Iraniens.
L’Algérie développe, actuellement, dans le cadre de l’utilisation pacifique de cette énergie des programmes de recherche dans les secteurs de l’eau, de l’agriculture, de la santé et du dessalement de l’eau de mer.
Atravers cette décision, le chef de l’Etat a voulu couper court à toutes les spéculations venant de pays ennemis, tels qu’Israël ou le Maroc, qui cherchent désespérément pour des raisons diamétralement opposées à punir l’Algérie.
Selon ce spécialiste, les Israéliens ont fourni de «fausses informations» sur le programme nucléaire algérien au département d’Etat américain. L’objectif étant de «semer le doute sur le caractère civil de ce programme» et d’avorter toute tentative venant de la part des Occidentaux de développer la coopération dans ce domaine avec l’Algérie.
Le journal britannique The Sunday Times, fut le premier, rappelons- le, à s’attaquer au programme nucléaire algérien. Citant des sources proches de l’AIEA, le journal a accusé l’Algérie avec cinq autres pays arabes de vouloir développer la bombe atomique. La presse américaine a été aussi intoxiquée par la propagande provenant de Tel-Aviv.
Dans la revue The National Review, Henry Sokolski, qui a publié un ouvrage intitulé America’s Campaign Against Strategic Weapons Proliferation (La Campagne américaine contre la prolifération des armes stratégiques), a plaidé pour «la nécessité» de stopper les programmes nucléaires de la Corée du Nord, de l’Iran, de la Syrie, du Pakistan, de l’Arabie saoudite et de l’Algérie, parce qu’ils constituent un danger pour l’humanité. L’Algérie, selon un autre organe de presse américain, a tenté avec l’Irak «de fabriquer une bombe atomique islamique».
L’Algérie a ouvert ses deux réacteurs nucléaires expérimentaux [3 et 15 mégawatts, ndlr] : Nour, installé à Draria (Alger) et Essalem à Birine, aux inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Cette démarche a permis de tranquilliser momentanément l’Occident sur la nature du programme algérien.
L’ALGÉRIE MANIFESTE SON INTÉRÊT POUR DES CENTRALES NUCLÉAIRES FLOTTANTES RUSSES
L’Algérie vient de manifester son intérêt pour des centrales nucléaires flottantes de fabrication russe. La Russie envisage de construire la première centrale nucléaire flottante au monde, capable de fournir de l’énergie, du chauffage et de l’eau potable.
Selon les média russes, l’Algérie est parmi les pays ayant manifesté leur intérêt pour ce type de centrales nucléaires aux côtés de la Chine, de l’Indonésie, de la Malaisie, de la Namibie, du Cap-Vert et de l’Argentine.
L’Algérie a toujours défendu le développement de l’énergie nucléaire à long terme ; une position qui n’a pas changé malgré la catastrophe de Fukushima au Japon. Pour le gouvernement algérien, le nucléaire n’est pas seulement un choix mais une nécessité.
Le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, avait annoncé au mois de mai dernier que l’Algérie aura sa première centrale nucléaire en 2025, avec un programme de construction d’une nouvelle centrale tous les cinq ans à partir de cette échéance. Le gouvernement justifie son choix par la hausse de la consommation d’électricité qui intervient dans un contexte de déclin des ressources fossiles.
Selon le ministère de l’Energie et des Mines, les réserves prouvées de l’Algérie en uranium avoisinent les 29 000 tonnes, «de quoi faire fonctionner seulement deux centrales nucléaires d’une capacité de 1 000 mégawatts, chacune pour une durée de 60 ans». Pour Youcef Yousfi, ces réserves sont appelées à augmenter avec les «efforts d’exploration » que l’Algérie compte engager.
Selon le constructeur du navire, le processus d’enrichissement du combustible sur les navires est conforme aux règlements de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) portant la nonprolifération des armes nucléaires.
«L’usine flottante est conçue avec une marge de sécurité dépassant toutes les menaces possibles, ce qui rend les réacteurs invulnérables face aux vagues de tsunami ou en cas de choc avec d’autres navires ou structures terrestres.
La centrale nucléaire flottante est équipée de réacteurs d’une capacité de production de 70 MW d’électricité, contre environ 1 500 MW pour les centrales classiques. Elle peut aussi servir à l’alimentation en énergie des grands projets industriels et des plate-formes offshores d’extraction de gaz et de pétrole.
Ces usines flottantes présentent également l’avantage de se transformer en usines de dessalement de l’eau de mer, avec une capacité de production de 240 000 mètres cubes d’eau douce par jour. Le coût d’une centrale nucléaire flottante est estimé à environ 250 millions d’euros.
Hocine Adryen