Alors que trois responsables américains, dont le secrétaire américain à la Défense Robert Gates, doivent se rendre dimanche 26 juillet au Proche-Orient, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a affiché sa volonté de surmonter les divergences avec l’administration Obama.
Admettant qu’il n’y a certes « pas d’accord sur tout » dans le cadre des « relations amicales » avec Washington, Benjamin Netanyahou a néanmoins rappelé à l’ouverture de la réunion hebdomadaire du gouvernement, qu’Israël s’efforçait de « trouver un arrangement sur un certain nombre de questions ».
L’intensification des rencontres entre hauts responsables des deux pays témoigne « de leur commun intérêt concernant la sécurité, l’économie et la stabilité ».
Rencontre de Gates avec Barak et Netanyahou
Robert Gates doit se rendre en Israël puis en Jordanie dans le cadre des efforts déployés par le président Barack Obama pour relancer les pourparlers de paix entre Israéliens et Palestiniens, selon des responsables américains.
Le secrétaire à la Défense doit rencontrer lundi son homologue israélien Ehud Barak, avant de s’entretenir avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Il se rendra ensuite en Jordanie, où il discutera avec le secrétaire à la Défense jordanien, ainsi qu’avec le roi Abdallah II, des efforts de paix dans la région, de l’Iran et du retrait américain d’Irak.
Cette visite de Robert Gates coïncide avec celles de l’émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell et d’une délégation menée par le conseiller à la sécurité nationale de Barack Obama, James Jones.
Visites de Georges Mitchell et James Jones
George Mitchell, doit s’entretenir ce dimanche avec le ministre de la Défense, Ehud Barak, puis mardi avec le Premier ministre israélien.
James Jones, doit également rencontrer les responsables israéliens de mardi à jeudi, pour « aborder une large série de questions qui concernent nos relations avec Israël et l’Autorité palestinienne », selon un responsable de la Maison Blanche.
« Ce voyage s’appuiera sur les discussions que l’émissaire spécial Mitchell et le Secrétaire Gates auront eues quelques jours plus tôt », a-t-il précisé.
Lors des différents voyages des responsables américains la question du nucléaire iranien sera également abordée.
Israël comme les Etats-Unis accusent l’Iran de vouloir se doter d’un armement atomique, ce que Téhéran dément.
Mercredi dernier un ministre israélien avait pourtant estimé que la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton avait commis une « erreur » en « se résignant » au fait que l’Iran parvienne un jour à se doter de l’arme nucléaire.
Une tournée une semaine après une nouvelle passe d’armes
Cette tournée diplomatique intervient au moment même où de nouvelles tensions sont apparues dans les relations israélo-américaines.
Alors que les Etats-Unis demandent le gel de la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens, un nouveau projet d’implantation juive à Jérusalem-est, avait relancé la polémique entre les deux pays la semaine passée.
Benjamin Netanyahou avait d’ailleurs affirmé dimanche dernier refuser que « des Juifs n’aient pas le droit de vivre et construire où que ce soit à Jérusalem-est ».
Il avait aussi tenu à réagir publiquement et avec éclat à la convocation de l’ambassadeur d’Israël à Washington, Michael Oren, au département d’Etat pour s’expliquer sur ce projet.