Israël membre observateur à l’Union Africaine : l’Algérie réagit

Israël membre observateur à l’Union Africaine : l’Algérie réagit

Le président de la Commission de l’Union Africaine (UA) a décidé récemment d’accueillir l’Israël comme membre observateur. Face à cela, l’Algérie a livré sa réaction via un communiqué publié ce dimanche 25 juillet 2021, par le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.

D’emblée, la diplomatie algérienne indique que cette décision a été « prise sans le bénéfice de larges consultations préalables avec tous les États membres », précisant qu’elle « n’a ni la vocation ni la capacité de légitimer des pratiques et comportements dudit nouvel observateur qui sont totalement incompatibles avec les valeurs, principes et objectifs consacrés dans l’Acte constitutif de l’Union Africaine ».

Concernant le soutien de l’UA à la cause palestinienne, le MAE souligne qu’il ne sera pas altéré suite à cette décision prise par le Président de la Commission de l’Union Africaine (UA), alors que ça « relève de ses prérogatives administratives ».

« Un non-événement », selon le MAE

« La récente décision du Président de la Commission de l’Union Africaine (UA), d’accueillir un nouvel observateur qui relève de ses prérogatives administratives n’est pas de nature à altérer le soutien constant et actif de l’organisation continentale à la juste cause palestinienne », précise-t-on dans le communiqué.

Mais aussi de « son engagement envers la réalisation des droits nationaux inaliénables du peuple palestinien, y compris son droit à l’établissement de son État indépendant avec Al-Qods pour capitale », lit-on encore dans le communiqué.

À ce propos, le ministère des Affaires étrangères algérien affirme que « les modes de fonctionnement de l’UA ne permettent aucune possibilité pour les quatre-vingt-sept États observateurs extra-africains d’influencer les positions de l’Organisation continentale, dont la détermination est la compétence exclusive de ses États membres ».

Qualifiant cette décision de non-événement, le département de Lamamra ajoute qu’elle « ne saurait porter préjudice aux exigences fondamentales d’une paix juste et durable au Moyen-Orient telles que consacrées par l’Afrique et toute la communauté internationale ».