Israël : Le général Gadi Shamni menacé de mort

Israël : Le général Gadi Shamni menacé de mort

Le commandant militaire israélien de la Cisjordanie, le général Gadi Shamni, a reçu une lettre contenant des menaces de mort de la part de colons extrémistes, annonce, jeudi 4 juin, la radio militaire Galatz.

Dans ce courrier, le général, responsable notamment d’avoir démantelé quelques petites colonies sauvages ces dernières semaines, est accusé dêtre « contaminé par l’antisémitisme et la haine des juifs » et qualifié de « fils de Satan » ainsi que de « suppôt du nazisme ».

« On saura arriver jusqu’à toi », ont ajouté les auteurs de cette lettre, en laissant planer des menaces contre les enfants du général qualifiés eux aussi de « fils de Satan ».

Le procureur a ordonné l’ouverture d’une enquête pour tenter de retrouver les auteurs, a ajouté la radio.

Mercredi, la police israélienne avait détruit, sans incident, neuf cabanes dans deux colonies sauvages de Cisjordanie.

Ces deux colonies, dont la création n’a pas reçu l’aval du gouvernement, ont été démantelées à plusieurs reprises ces derniers mois par les forces de sécurité israéliennes mais des colons les avaient immédiatement reconstruites.

Pour les colons extrémistes, la Cisjordanie, conquise durant la guerre de six jours de juin 1967 et qu’ils appellent « Judée-Samarie », « est un territoire juif » qui leur appartient.

Devant le consulat américain, une bandrole : « BARACK HUSSEIN OBAMA. NO, YOU CAN’T »

Mercredi, quelque deux cents manifestants d’extrême droite se sont rassemblés devant le consulat américain à Jérusalem-Ouest pour protester contre les pressions pour un gel total de la colonisation exercées par le président américain, Barack Obama, qui doit prononcer jeudi au Caire un discours de « réconciliation » avec le monde arabe.

Certains des manifestants brandissaient une photo de M. Obama coiffé du keffieh palestinien à damiers blanc et noir avec les mots : « antisémite, qui hait les juifs ».

Plusieurs députés du parti d’opposition Union nationale avaient pris place sur une estrade dressée en face du consulat, où une grande banderole avait été déployée avec la formule en anglais : « Barack Hussein Obama, you can’t », en dérision du slogan du candidat Obama (« Yes we can ») durant la campagne de la présidentielle.