Israël accusée par Nasrallah d’être derrière l’article du « Spiegel »

Israël accusée par Nasrallah d’être derrière l’article du « Spiegel »

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a qualifié lundi 26 mai de « très, très, très dangereux » l’article de l’hebdomadaire allemand Der Spiegel impliquant son mouvement dans l’assassinat de l’ancien premier ministre Rafic Hariri, et y a vu la main d’Israël.

« L’article de Der Spiegel est très, très, très dangereux. Il ne s’agit pas d’une simple information de presse que nous n’allons pas commenter », a déclaré le chef du mouvement chiite libanais devant des milliers de partisans rassemblés dans la banlieue sud de Beyrouth à l’occasion du 9e anniversaire du retrait israélien du sud du Liban après vingt-deux ans d’occupation.

Selon Der Spiegel, la commission d’enquête internationale chargée de faire la lumière sur l’assassinat de l’ancien premier ministre libanais Rafic Hariri en 2005 s’orienterait désormais vers une piste menant au Hezbollah. « Israël a d’ores et déjà accusé (le Hezbollah) et prévenu que si la communauté internationale n’agissait pas contre le Hezbollah, c’est lui qui se chargerait de punir le Hezbollah et son chef », a affirmé M. Nasrallah.

Le chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, a appelé dimanche la communauté internationale à lancer un mandat d’arrêt international contre le chef du Hezbollah après la publication de l’article.

Rafic Hariri, premier ministre sous la tutelle syrienne devenu opposant à l’hégémonie de Damas au Liban, avait été tué avec 22 autres personnes dans un attentat à Beyrouth le 14 février 2005.