Israël à l’UA et Maroc : Lamamra réitère les positions de l’Algérie

Israël à l’UA et Maroc : Lamamra réitère les positions de l’Algérie

Alors qu’aucune relation n’est entretenue entre l’Algérie et le Maroc depuis août 2021, aucun signe d’apaisement n’apparait à l’horizon. Or, si le recours à « une confrontation armée » devra être décidé un jour, l’Algérie ne sera pas celle qui fera « le premier pas », à moins d’une « légitime défense ».

C’est ce qu’a laissé entendre hier vendredi, le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra en marge du sommet de l’Union africaine. Interrogé par les deux médias français France 24 et RFI, le chef de la diplomatie algérienne a réitéré les positions de l’Algérie concernant ce dossier, mais aussi celui du statut d’observateur à l’UA, accordé à Israël en juillet.

Par rapport à la question des tensions avec le Maroc, Lamamra a d’emblée critiqué « l’attitude belliqueuse du Maroc ». Selon lui, ce dernier « met en danger la région en y faisant jouer un rôle à Israël ».

Avec des relations diplomatiques qui ne cessent de se dégrader, notamment depuis la décision d’Alger de rompre toutes ses relations avec le Maroc en août 2021, des experts avancent un éventuel recours à une confrontation militaire entre les deux pays.

L’Algérie « agira en légitime défense »

Interrogé à ce propos, le chef de la diplomatie algérienne a assuré que « l’Algérie ne commencera pas une guerre contre son voisin ». Or, elle « agira en légitime défense », a-t-il ajouté.

D’ailleurs, il estime qu’il y a « des problèmes dans la région et la solution n’est pas dans la fuite en avant, comme celle qui consiste à inviter des dirigeants israéliens à nos frontières pour menacer l’Algérie à partir du territoire marocain ».

En outre, il a regretté la reconnaissance par l’ancien président américain Donald Trump de la marocanité du Sahara, mais relativise la décision de l’administration Biden de ne pas revenir sur cette position.

Par ailleurs, l’intervenant a réitéré la position de l’Algérie, quant au rôle d’observateur accordé en juillet par l’Union africaine à Israël. À ce propos, il a déclaré que cette décision « prise sans consultations préalables met en péril la solidarité qui doit exister entre les nations africaines ».