En réaction à la profanation le week-end dernier d’un lieu de prière musulman à Barp (Gironde, France), un responsable cultuel en France, Abellah Zekri a revendiqué l’installation de caméras de surveillance aux abords des mosquées et des lieux de culte musulmans pour pouvoir mettre la main sur les auteurs des actes islamophobes et les traduire en justice.
« Je me demande pourquoi cette surveillance est valable pour une religion et pas pour une autre. Il est temps que les municipalités mettent la main à la poche pour assurer la surveillance des abords des lieux de culte musulman », a-t-il indiqué à l’APS.
Dans la nuit de samedi à dimanche, une croix gammée et des slogans xénophobes ont été inscrits sur les murs d’un local à vocation culturelle et cultuelle utilisé par les musulmans de France. C’est la troisième agression subie par le local en peu de temps, après deux autres perpétrées durant le mois d’août.
« Je m’élève contre ces inscriptions fascistes et racistes, et demande aux plus hautes autorités françaises d’investir dans la logistique pour mettre fin à l’impunité dont continuent de jouir les auteurs de tels actes. Je me demande pourquoi les synagogues en France disposent à plus de 95% de caméras de surveillance, au moment où les lieux de culte musulman ne le sont pas », a déclaré le président de l’Observatoire français contre l’islamophobie.
Selon l’Observatoire français contre l’islamophobie, les agressions islamophobes ont augmenté de plus de 14% au premier semestre 2012. « En 2010, nous avons enregistré 116 actes et menaces antimusulmans, en 2011, 155 (…). En 2012 pour le premier semestre, nous sommes à 79 actes, soit une augmentation de 14,49% », avait détaillé le président de l’Observatoire, en ouverture, début septembre, d’un symposium européen de leaders musulmans et juifs à Paris.
