Même s’il n’était pas sur le terrain lors de l’ultime rencontre face au Burkina Faso, qualificative au Mondial du Brésil, l’attaquant de l’Inter Milan, Ishak Belfodil, du banc de touche, a vécu le match avec toutes ses émotions. Approché en fin de la rencontre, Belfodil se dit très content de cette qualification et se projette déjà dans la phase finale de la Coupe du monde prévue l’été prochain au Brésil.
Liberté : On imagine que vous êtes sur un nuage après cette qualification au Mondial 2014 ?
Ishak Belfodil : Oui, c’est une qualification historique pour moi et je vois aussi que cela a donné de la joie à tout un peuple. Je pense, justement, à tous ces gens-là qui nous ont soutenus et qui se sont sacrifiés pour l’équipe nationale. Je leur dédie cette qualification. J’ai une pensée particulière à notre président de la République qui est malade et à qui je souhaite un prompt rétablissement. D’ailleurs, même avec ça, il ne nous a pas oubliés, en nous envoyant une lettre de soutien… c’est très touchant.
Comment avez-vous vécu cette rencontre face au Burkina Faso à partir du banc de touche ?
Je vous assure que c’était trop stressant. Croyez-moi que ça n’a pas été facile pour nous, ça s’est joué sur des petits détails, et il y avait trop de pression, el-hamdoulah, ça a tourné en notre faveur, on espère qu’on ne va pas s’arrêter là, on va récolter pourquoi pas d’autres succès à l’avenir. Maintenant, pour le Mondial, je pense qu’il ne faut aller juste pour participer, puisque… on aura le temps de préparer cette phase finale de la Coupe du monde, chacun de nous dans son club, pour être au top l’été prochain.
En tant qu’attaquant, comment expliquer le fait que ce soit un défenseur qui marque le but victorieux ?
Comme je vous l’ai dit, c’était un match particulier. Les buts dans ce genre de match, ce n’est pas l’affaire des attaquants ou des milieux de terrain, mais de toute l’équipe, y compris les défenseurs. Pour ce match face au Burkina, nous avons mis tout notre ego à côté. Il n’y avait pas de distinction entre défenseur, milieu et attaquants, nous étions tous dans le même sac, comme on dit.
Qu’est-ce que cela vous fait de prendre part à un événement pareil, de vivre cet engouement particulier, surtout que c’est la première fois pour vous ?
C’est impressionnant, même venant d’un club aussi prestigieux que l’Inter Milan, où nous avons l’habitude de jouer des matches intenses en Série A, quand je vois une ambiance aussi exceptionnelle et aussi grandiose comme celle que nous avons vécue à Blida et durant toute la période de notre stage, je ne peux pas rester indifférent et, croyez-moi, cette ambiance là nous a beaucoup aidés.
Cette qualification est le point de départ pour la Coupe du monde 2014, n’est-ce pas ?
On a le temps de préparer tranquillement le Mondial. Ce sera une autre compétition, un autre niveau. En fait, on va faire de notre mieux et même le maximum pour représenter dignement notre pays, l’Algérie, au Brésil.
A.