Irrigation complémentaire de cultures à Mila : près de 7 000 hectares concernés

Irrigation complémentaire de cultures à Mila : près de 7 000 hectares concernés

Près de 7000 ha de terres agricoles sont concernés par l’irrigation complémentaire cette année, à Mila, faute d’une pluviosité suffisante. Les étendues arables en question sont localisées dans le sud de la wilaya de Mila, dans les communes d’Oued Athmania, de Chelghoum Laïd et de Telaghma. Les cultures concernées par le dispositif d’irrigation complémentaire mis en place par la DSA et l’ANBT sont la pomme de terre, l’ail et les céréales. Ces cultures seront irriguées à travers des lâchers d’eau à partir du barrage de Grouz et du barrage tampon d’Oued Athmania. Le wali de Mila a tout récemment ordonné de procéder aux lâcher des eaux destinées à l’irrigation pour encourager les cultivateurs de la région à adhérer au dispositif payant d’irrigation complémentaire. En effet, pour la saison en cours, 6 890 ha de cultures vont bénéficier de l’irrigation d’appoint. Selon les statistiques de la DSA, il s’agit de 4810 ha de céréales, 1 080 ha de pommes de terre et 1 000 ha d’ail. Par ailleurs, une campagne de sensibilisation et d’explication a été organisée au profit des opérateurs de la région afin de les faire adhérer à ce dispositif d’irrigation, car, jusqu’au 22 mars passé, seuls 47 cultivateurs des 78 recensés dans le sud de la wilaya se sont abonnés au dispositif. Le wali déplore par ailleurs la non-exploitation des capacités de la wilaya en eau épurée. Il a en effet regretté le fait que l’importante masse d’eau traitée par les Step de la région soit déversée dans le lac de Beni Haroun, sans profiter à l’agriculture. Signalons que la wilaya compte un réseau de 6 stations d’épuration, mais dont les eaux épurées ne profitent toujours pas à l’agriculture, faute d’un système d’irrigation. D’ailleurs, c’est pour cette défaillance que le wali de Mila a rejeté, à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, l’idée d’un projet de récupération des eaux pluviales qui lui fut proposée par un chercheur dans le domaine. “L’idée est excellente, mais à présent on n’a même pas les moyens d’exploiter les capacités disponibles en eau épurée ; donc inutile d’initier de nouveaux projets de récupération d’eau pour rien.”

Kamel B.