Iran : Une libération rapide de Clotilde Reiss envisagée par ses proches

Iran : Une libération rapide de Clotilde Reiss envisagée par ses proches
iran-une-liberation-rapide-de-clotilde-reiss-envisagee-par-ses-proches.jpg

Les proches de Clotilde Reiss espéraient jeudi une libération très rapide de la jeune Française détenue en Iran, grâce au versement d’une caution et à la promesse qu’elle demeure à l’ambassade de France jusqu’au verdict de son procès.

« Dans les heures qui viennent, au plus tard samedi, Clotilde devrait pouvoir sortir de sa cellule », a déclaré à l’AFP le père de la jeune femme, Rémi Reiss qui se dit « plus qu’optimiste, parce que je pense que là on tient vraiment le bon bout. »

Arrêtée le 1er juillet, l’universitaire de 24 ans, avait comparu samedi devant un tribunal de Téhéran avec d’autres personnes accusées d’avoir participé aux manifestations ayant suivi la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad le 12 juin.

Mercredi, la justice iranienne a déclaré que son procès était terminé mais que la jeune Française restait en prison et qu’elle ne pourrait quitter l’Iran avant que soit rendu un verdict.

« Toute décision pour qu’elle soit libérée sous caution ou qu’elle reste en prison appartient au juge. Dans le cas d’une acceptation de la caution et d’une remise en liberté, cette ressortissante française n’a aucunement le droit de quitter le pays jusqu’à ce que soit rendu le verdict », a précisé le procureur de Téhéran, Saïd Mortazavi.

Ces conditions semblaient jeudi en voie de finalisation, selon Rémi Reiss qui parle d’une « accélération d’un processus ».

« Les modalités se mettent en place: il y a je crois une caution, il y a aussi des choses en rapport avec une garantie, puisque libération conditionnelle veut dire aussi assignation à résidence à l’ambassade », a-t-il détaillé.

Sans préciser le montant exact de la caution qui serait versée par la France, Rémi Reiss a indiqué qu’elle était de « quelques centaines de milliers d’euros ».

Pour lui, les seules « inconnues » qui persistent dans ce dossier « sont des choses qui relèvent du pratico-pratique » comme « des modalités administratives, des papiers à signer », des choses qui, selon lui, « sont entre les mains de l’ambassadeur, qui a fait un énorme travail avec toute son équipe. »

Sans afficher le même optimisme, le ministère français des Affaires étrangères a dit jeudi attendre des autorités iraniennes « qu’elles mettent leurs actes en conformité avec leurs déclarations ».

« Nous demandons que Clotilde Reiss soit libérée sans délai », a affirmé son porte-parole Romain Nadal.

Plusieurs agences de presse iraniennes ont affirmé mercredi que la France avait dit être prête à payer une caution pour obtenir la libération de Mlle Reiss et l’ambassade de France à Téhéran a même envoyé, selon ces agences, une note officielle constituant un engagement.

Mais Paris a déjà indiqué qu’une mise en liberté conditionnelle de Clotilde Reiss, assortie d’une assignation à résidence à l’ambassade de France, ne pourrait constituer qu’une « première étape » avant l’abandon des poursuites judiciaires contre Clotilde Reis et Nazak Afshar, une employée franco-iranienne de l’ambassade de France à Téhéran libérée mardi sous caution.

Rémi Reiss, le père de Clotilde Reiss emprisonnée en Iran, espère une prochaine libération conditionnelle. Durée: 1mn41

Selon sa famille, l’appartement de Nazak Afshar à Téhéran a servi de gage pour sa caution.

Arrêtée le jeudi 6 août, l’employée du service culturel de l’ambassade a comparu comme Clotilde Reiss samedi dernier devant un tribunal de Téhéran.

Plus d’une centaine de personnes sont jugées depuis le début du mois d’août devant le tribunal révolutionnaire de Téhéran pour avoir participé aux manifestations post-électorales.

Au moins 4.000 personnes ont été arrêtées lors des manifestations et 300 sont toujours derrière les barreaux, selon des sources officielles.