Le chef de l’opposition iranienne Mir Hossein Moussavi a déclaré mercredi 5 août que les arrestations de manifestants n’empêcheront pas la poursuite du mouvement d’opposition à la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad, selon son site internet.
« J’ai vu la naissance, dans la foulée de l’élection, d’un fort sentiment national (…) qui a rassemblé différents groupes de la société », a indiqué Mir Hossein Moussavi, quelques heures après la cérémonie officielle d’investiture de Mahmoud Ahmadinejad, que le chef de l’opposition a boycottée.
Plus grave crise politique depuis 1979
« Certains ont pensé qu’en arrêtant des gens qu’ils pensent être les meneurs de la protestation, la question sera réglée. Mais le fait est que le mouvement a continué dans le pays et a démontré que les arrestations seront sans effet », a-t-il ajouté sur son site Ghalamnews.
Le conservateur modéré Mir Hossein Moussavi et le réformateur Mehdi Karoubi, qui étaient tous deux candidats à la présidentielle du 12 juin, soutiennent qu’il y a eu une fraude électorale et réclament toujours l’annulation du scrutin.
L’annonce de la victoire de Mahmoud Ahmadinejad avec près de 63% des voix a causé la plus grave crise politique dans le pays depuis l’instauration de la République islamique en 1979, avec des manifestations monstres des partisans des candidats battus.