Une majorité de députés iraniens a condamné mercredi les « ingérences des États-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne dans les affaires intérieures iraniennes », et demandé au gouvernement de prendre des mesures concrètes contre ces pays.
« Les déclarations précipitées et imprudentes des ministres français et américain des Affaires étrangères pour soutenir les responsables des troubles post-électoraux et les interventions de l’ambassade britannique sont des exemples clairs de l’ingérence dans les affaires intérieures iraniennes », affirment les députés dans une déclaration lue au Parlement.
« Les députés condamnent vigoureusement ces ingérences impertinentes », ajoute le texte, approuvé par 215 députés sur les 290 que compte le Parlement.
Ils demandent « au gouvernement et au président de redéfinir les relations avec ces pays de sorte qu’ils sachent que la réponse de l’Iran ne se limite pas à de simples déclarations ».
La secrétaire d’État américaine Hillary Clinton a déclaré que les États-Unis avaient fait « beaucoup en coulisse » pour soutenir les contestataires en Iran, dans un entretien avec la chaîne de télévision CNN diffusé dimanche.
Pour sa part, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a affirmé, lundi, que l’ambassade de France à Téhéran avait pour consigne d’accueillir des manifestants iraniens « poursuivis » si ceux-ci lui demandaient refuge.
L’Iran accuse également la Grande-Bretagne d’ingérence dans ses affaires intérieures.