Les conflits d’influences au sommet du pouvoir se poursuivent en Iran.
Après certains membres du clergé de Qom, c’est l’Association des religieux combattants (ARC), dirigée par l’ancien président Mohammad Khatami et qui regroupe des religieux réformateurs, qui a pris position contre le président réélu Mahmoud Ahmadinejad.
Elle a demandé lundi 20 juillet l’organisation d’un référendum à propos de la présidentielle, pour résoudre la crise iranienne.
Pour cette organisation, opposée à Mahmoud Ahmadinejad, « millions d’Iraniens ont perdu confiance dans le processus électoral », et un référendum nécessitera un contrôle par des organismes indépendants.
Selon la Constitution iranienne, seul le Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, peut ordonner l’organisation d’un référendum.
Libération des prisonniers politiques
L’Association soutient également les propositions de l’ancien président Akbar Hachémi Rafsandjani.
Lors de la prière de vendredi 17 juillet, il avait demandé la libération des prisonniers et l’autorisation des journaux interdits, pour ramener le calme et restaurer la confiance partiellement perdue des Iraniens.
Mohamad Khatami, qui dirige l’ARC, a participé à une réunion avec des familles des personnes arrêtées ces dernières semaines et a renouvelé un appel à leur libération.
Parmi elles, on compte plusieurs membres de son gouvernement de l’époque, mais aussi de nombreux responsables réformateurs et des journalistes.
Le candidat de l’opposition, Mir Hossein Moussavi, a également demandé la libération des « prisonniers politiques ».
« Les difficultés actuelles sont le prix que le peuple paie pour un avenir meilleur », a déclaré M. Moussavi, en demandant « la libération rapide des personnes arrêtées » ces dernières semaines, lors d’une rencontre avec leurs familles.
Il a aussi ajouté que les gens étaient descendus dans la rue pour défendre leurs droits et que l’on ne pourrait pas « stopper cette vague avec l’arrestation de milliers, voire des dizaines de milliers de personnes ».