Iran : Khamenei confirme l’élection d’Ahmadinedjad

Iran : Khamenei confirme l’élection d’Ahmadinedjad

Le président sortant iranien Mahmoud Ahmadinejad doit prêter serment mercredi devant le parlement pour entamer son second mandat de quatre ans sur fond de protestation contre sa réélection et de critiques de ses amis conservateurs sur son manque de fidélité au numéro un iranien.

Le Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, qui décide des grandes questions politiques du pays, a confirmé lundi son élection au cours d’une cérémonie en présence de hauts dignitaires du régime.

Les ex-présidents Akbar Hachémi Rafsandjani et Mohammad Khatami et les deux candidats malheureux Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, n’ont pas participé à cette cérémonie, a rapporté la télévision d’État, Al-Alam.

Akbar Hachémi Rafsandjani, dirige toujours le Conseil de discernement et l’Assemblée des experts, deux institutions clés du pouvoir.

« Le peuple iranien a voté en faveur de la lutte contre l’arrogance et la pauvreté et pour le développement de la justice », a lancé le guide suprême selon cette télévision.

Sur les images diffusées, on peut voir le président Ahmadinejad assis par terre au côté du chef de l’autorité judiciaire, l’ayatollah Mahmoud Hachémi Chahroudi, à gauche du guide suprême, lui-même assis sur une chaise.

De l’autre côté, ont pris place le président du parlement, Ali Larijani et le chef du Conseil des Gardiens de la constitution, l’ayatollah Ahmad Janati, chargé notamment de superviser les élections.

Le chef du bureau du guide suprême, l’ayatollah Mohammad Golpayeghani, a lu le décret de confirmation de l’élection du président Ahmadinejad.

Ensuite, le guide suprême a remis au président Ahmadinejad le décret de sa nomination.

Depuis le 12 juin, l’Iran est plongé dans sa plus grave crise politique depuis l’instauration de la République islamique en 1979 avec des manifestations qui ont fait au moins 30 morts.

Les leaders de l’opposition, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, continuent à demander l’annulation de l’élection présidentielle pour fraude.

Près de 2.000 protestataires ont été arrêtés ainsi qu’une cinquantaine de dirigeants réformateurs et journalistes accusés de vouloir renverser le régime islamique.