Huit employés locaux de l’ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran ont été arrêtés pour leur « rôle considérable dans les récents troubles » qui ont agité le pays après la réélection contestée du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, a annoncé dimanche 28 juin l’agence Fars.
Peu après le ministre britannique des affaires étrangères David Miliband a réagi en dénonçant un mode de « harcèlement » et une mesure d’ »intimidation » et a exigé que ces personnes « soient relâchés saines et sauves ».
Ce nouvel épisode risque de crisper plus encore les relations entre les deux pays, qui s’était déjà largement dégradées ces dernières semaines.
Londres et Téhéran ont expulsé en début de semaine deux diplomates chacun, les autorités iraniennes accusant la Grande-Bretagne de se mêler de ses affaires intérieures et de jouer un rôle dans la vague de contestation que connaît le pays.
Le correspondant de la BBC en Iran, Jon Leyne, soupçonné par l’Iran de soutenir les manifestations contre le pouvoir, a reçu le week-end dernier l’ordre de quitter le pays.
David Miliband a estimé jeudi que le gouvernement iranien était confronté à une « crise de crédibilité » avec son propre peuple et non avec l’Occident et dénoncé la « répression lourde » des manifestations après l’élection.
Face aux pressions exercées par l’Occident, et aux récentes déclarations de Barack Obama sur le courage des manifestants iraniens, considérées comme autant d’ingérences, le président Ahmadinejad a adopté samedi un ton très menançant.
« Sans aucun doute, le nouveau gouvernement iranien aura envers l’Occident une approche plus décisive et plus ferme », a dit le le chef de l’Etat, ajoutant : « Cette fois, la réaction de la nation iranienne sera dure et plus décisive » pour faire regretter à l’Occident son ingérence.