Un marché séculaire de la capitale irakienne, vieux de plus de sept siècles, a été détruit par un attentat terroriste.
Baghdad a été le théâtre, au début de ce week-end, d’un attentat ayant endommagé un marché vieux de plus de sept siècles sur fond d’incursions répétées d’insurgés qui se sont emparés de plusieurs secteurs à 150 km au nord de la capitale irakienne au moment où d’autres attaques dans le nord du pays ont fait au moins sept morts dont deux hauts gradés de l’armée, selon des responsables locaux.
A Baghdad, deux bombes ont explosé dans le marché historique de Chorjah, qui date de l’époque abbasside, faisant au moins deux morts et 11 blessés, selon des sources officielles. La première bombe a explosé dans un marché des parfums, tandis que la seconde a touché un marché de vêtements. Les deux explosions ont provoqué des incendies, dont le plus important ravageait le marché de parfums, d’où s’élevait une épaisse fumée noire, selon des témoins.
Ces attaques sont survenues au moment où des insurgés ont pris des secteurs de Souleimane-Bek alors que les forces de sécurité irakiennes tentent toujours de reprendre aux insurgés des zones à l’ouest de Baghdad. «Les terroristes d’Al Qaîda et de ceux de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), munis d’armes légères et moyennes, ont attaqué dans la nuit des positions des forces de sécurité à Souleimane-Bek», a affirmé un responsable local, Taleb al-Bayati. «Tôt jeudi matin, ces insurgés ont pris le contrôle du centre de la localité. Certains d’entre eux ont lancé des appels, via les haut-parleurs des mosquées, pour inciter les habitants à partir», a précisé M.Bayati, ajoutant que «l’armée encerclait la zone, également survolée par des hélicoptères».
Selon un autre responsable local, Challal Abdoul, les insurgés de l’EIIL contrôlaient des secteurs de l’ouest de la localité ainsi que trois villages voisins.
Souleimane-Bek, qui se situe sur la route principale reliant Baghdad au nord de l’Irak, avait déjà connu des combats similaires en avril, quand 150 insurgés avaient brièvement pris le contrôle de la ville avant d’être chassés par l’armée. Et en juillet, 14 conducteurs de camions avaient été assassinés près de Souleimane-Bek, selon des sources des services de sécurité.
A l’ouest de Baghdad pendant ce temps, l’armée et la police, appuyées par des tribus pro-gouvernementales, mènent depuis fin décembre des opérations pour tenter de reprendre des zones contrôlées par les insurgés, dont des éléments armés de l’EIIL et des tribus hostiles au pouvoir dans la province d’Al-Anbar.
Près de 300.000 personnes ont fui les combats à al Anbar, le plus important déplacement en Irak depuis les violences confessionnelles il y a sept ans, a annoncé l’ONU. Des éléments armés se sont par ailleurs emparé de plusieurs secteurs à 150 km au nord de la capitale Baghdad, ont indiqué des responsables de la sécurité. «Ce n’est pas la première fois que des terroristes prennent le contrôle de secteurs de Souleimane-Bek, où les dernières violences ont été déclenchées dans la nuit par des attaques sur des positions des forces de sécurité», a affirmé un responsable local, Taleb al-Bayati.
Ces terroristes d’Al Qaîda et des jihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), ont pris le contrôle du centre de la localité tôt jeudi à l’issue de combats aux armes légères et moyennes. Et selon un autre responsable local, Challal Abdoul, les insurgés de l’EIIL contrôlaient des secteurs de l’ouest de la localité ainsi que trois villages voisins.
L’armée se trouvait pour sa part dans les bâtiments gouvernementaux dans la partie orientale de Souleimane-Bek où des affrontements sporadiques avaient lieu, a-t-il ajouté faisant état de deux policiers blessés. Souleimane-Bek, qui se situe sur la route principale reliant Baghdad au nord de l’Irak était déjà tombée en avril 2013 aux mains d’insurgés, mais les forces gouvernementales en avaient repris le contrôle quelques jours plus tard.