Irak : un général au courant des photos d’Abou Ghraïb

Irak : un général au courant des photos d’Abou Ghraïb

Un ancien général américain a démenti samedi 30 mai avoir vu des photos, montrant des viols dans la prison irakienne d’Abou Ghraïb, contrairement à ce qu’avait rapporté jeudi le quotidien britannique Daily Telegraph.

La publication a été bloquée par le président Barack Obama en mai pour ne pas mettre en danger les troupes américaines sur le terrain. Selon le journal, le général Antonio Taguba, qui avait été chargé de l’enquête sur les sévices à Abou Ghraïb par les autorités américaines, avait vu les photos de ses sévices.

Cité par le journal, il affirmait que « ces images montrent des tortures, des violences, et toutes sortes d’actes indécents ». Selon le quotidien, ces photos montrent un soldat américain qui semble violer une prisonnière et d’autres un traducteur violant un détenu.

Violences sexuelles

Certains clichés montreraient des violences sexuelles perpétrées à l’aide d’objets sur des prisonniers et une prisonnière dont les vêtements sont retirés de force, exposant ses seins. Mais le général a indiqué vendredi soir au magazine américain Salon qu’il ne parlait pas des images qui font l’objet d’une plainte de l’Association américaine de défense des libertés civiles (Aclu), combattue par le président américain.

Publication

« Les photographies dans le cadre de cette plainte, je ne les ai pas vues », a dit le général Antonio Taguba. Il explique que ses déclarations au Daily Telegraph faisaient seulement référence aux centaines d’images qu’il a examinées dans le cadre de son enquête sur les sévices d’Abou Ghraïb.

La Maison Blanche et le Pentagone ont démenti jeudi que les photos censurées montrent des scènes de viols.

La publication en 2004 de photos des prisonniers à Abou Ghraïb humiliés par des soldats avait provoqué l’indignation de la planète contre les méthodes employées par l’armée américaine.