Les troupes américaines ont à peine terminé leur retrait des villes que le président Barack Obama a averti que l’Irak avait encore des « jours difficiles » devant lui.
« Je veux dire quelques mots sur l’étape importante que nous avons franchie en Irak », a dit M. Obama à la Maison Blanche, mardi 30 juin.
« Les Irakiens considèrent à juste titre cette journée comme un jour de fête. C’est un pas important en avant puisqu’un Irak souverain et uni continue à prendre en main les rênes de sa propre destinée », a-t-il dit dans une brève déclaration.
« Nous savons que la violence va perdurer en Irak, nous l’avons vu dans l’attentat inepte qui s’est produit aujourd’hui à Kirkouk » (nord), a-t-il mis en garde, faisant allusion à l’attentat dans lequel au moins 27 personnes ont péri. Mais « j’ai confiance: ces forces échoueront », a-t-il dit.
Malgré les incertitudes sur la capacité de ses forces nationales à assurer la sécurité, l’Irak a pris mardi le contrôle de ses villes en vertu d’un accord conclu en 2008 sous la présidence Bush et stipulant que les soldats américains se retireraient des agglomérations d’ici à ce 30 juin. Les soldats américains doivent tous avoir quitté l’Irak avant fin 2011.
A l’exception d’un petit nombre qui restera dans les villes dans un rôle d’entraînement et de conseil, les soldats américains vont désormais être cantonnés à l’extérieur des villes, jusqu’à fin 2011.
M. Obama a répété mardi son intention de faire rentrer tous les soldats à cette échéance et, auparavant, toutes les brigades de combat d’ici à septembre 2010.
Environ 133 000 soldats américains sont encore stationnés en Irak.
Le président Barack Obama a chargé son vice-président Joe Biden de superviser l’effort de réconciliation politique en Irak.
M. Obama a demandé à M. Biden d’œuvrer à ce que les Irakiens surmontent leurs différends politiques et parviennent à une réconciliation qui « attend toujours de se produire complètement », a dit le porte-parole de M. Obama, Robert Gibbs.
Il coopérera pour cela avec l’ambassadeur des Etats-Unis à Bagdad, Christopher Hill, et le commandant des forces américaines, le général Ray Odierno, a-t-il dit.