Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé jeudi avoir pu rendre visite à 1.300 femmes et enfants étrangers de djihadistes présumés de l’organisation Etat islamique (EI) détenus par les forces gouvernementales irakiennes près de Mossoul.
Le CICR a demandé à ce que les prisonniers de guerre de tous bords, en Irak comme en Syrie, soient traités selon les règles internationales en vigueur, interdisant ainsi les actes de torture ou les exécutions sommaires.
Le mois dernier, des organisations humanitaires basées en Irak avaient fait part de leurs inquiétudes concernant le sort de ces familles de djihadistes, détenues depuis la prise de Tal Afar le 30 août dernier.
« Nous rendons visite et fournissons une aide humanitaire à quelque 1.300 femmes et enfants de plusieurs dizaines de nationalités différentes détenus en Irak près de Mossoul », a dit en conférence de presse Patrick Hamilton, le directeur adjoint du CICR pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

La Croix-Rouge a par ailleurs dénoncé, sans les nommer, l’attitude de certains représentants des autorités et de milices en Irak et en Syrie qui ont fait voeu, dit-elle, d’ »anéantir » leurs ennemis.
« Parler d’anéantissement ou d’extermination contribue à répéter le problème plus qu’à le résoudre », poursuit Patrick Hamilton, qui estime que cela peut mener à des comportements inhumains comme la torture ou des exécutions sans sommation.
Les lois internationales en vigueur protègent les civils et les anciens combattants, ajoute-t-il.
Reuters