L’armée française a procédé dans la nuit de mercredi à ce jeudi à des frappes aériennes sur un « centre de propagande » du groupe Etat islamique (EI) en Irak. « La bataille de Mossoul, il faudra bien l’engager un jour », a observé Jean-Yves Le Drian.
Depuis les attentats de Paris, les frappes françaises s’intensifient. L’aviation tricolore a bombardé dans la nuit de mercredi à ce jeudi des positions du groupe Etat islamique (EI) près de Mossoul (nord de l’Irak). « Nous avons frappé cette nuit aux environs de Mossoul sur un centre de télécommunications de Daech, un centre de propagande », a annoncé ce jeudi Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, surBFMTV.
« Nous avons frappé sept fois depuis lundi », a-t-il ajouté. L’aviation française vise l’EI en Syrie, en représailles à la menace terroriste, et surtout en Irak, en appui des forces irakiennes et kurdes et sur demande des autorités. « Daech recule en Irak », où il a perdu le contrôle des villes de Sinjar et Ramadi, a noté Jean-Yves Le Drian, en appelant toutefois à rester « très précautionneux ».
« Accentuer notre effort en Irak et en Syrie »
A Mossoul, la situation est inquiétante. Les djihadistes persécutent les chrétiens, détruisent monuments et symboles de la culture irakienne et provoquent l’exil des milliers de civils. « La bataille de Mossoul il faudra bien l’engager un jour », a poursuivi le ministre de la Défense, en notant toutefois que ce sera « une affaire beaucoup plus compliquée ». « Il faut faire en sorte que les forces irakiennes et kurdes puissent être suffisamment aguerries pour être en situation de mener cette bataille », a-t-il dit.
