Irak : chef des Kurdes réclame des armes pour combattre les djihadistes de l’EI

Irak : chef des Kurdes réclame des armes pour combattre les djihadistes de l’EI
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Dans une interview au quotidien populaire Bild, dimanche 17 août, le président de la région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, a exhorté ses alliés a fournir du matériel à ses combattants, qui luttent contre les djihadistes de l’Etat islamique (EI).

« Nous attendons des armes puissantes non seulement de la part des Etats-Unis, mais aussi de nos autres amis et alliés, l’Allemagne y compris. Nous faisons tous face à un tournant dans l’histoire de la guerre contre la terreur. Celui qui veut protéger l’Europe du terrorisme doit maintenant commencer à défendre le Kurdistan et à combattre l’EI. »



M. Barzani a répété au quotidien le plus lu d’Europe qu’il ne souhaitait pas l’envoi de troupes sur le terrain de la part de la communauté internationale. Il a également estimé qu’une « stratégie globale » était nécessaire pour « couper les ressources financières » du mouvement djihadiste et « l’empêcher de continuer ses recrutements ».

« NE PAS RESTER SANS RIEN FAIRE »

Le débat sur d’éventuelles livraisons d’armes en Irak fait rage en Allemagne. Mais, depuis l’offensive fulgurante de l’EI en Irak, au début du mois de juin, les lignes politiques ont commencé à bouger dans le pays. L’interdiction de ventes d’armes dans des zones de conflits, décrétée il y a quatorze ans par la coalition des sociaux-démocrates et des Verts de l’époque ne fait plus consensus.

« Nous ne pouvons pas regarder des fanatiques armés jusqu’aux dents tuer des milliers d’être humains innocents, dont les défenseurs n’ont pas d’armes efficaces pour leur protection », s’est ainsi indigné dimanche le ministre de l’économie social-démocrate Sigmar Gabriel dans une interview accordée à l’hebdomadaire Der Spiegel.

« En fin de compte, nous ne pourrons pas rester sans rien faire en cas de génocide se déroulant devant nos yeux. »

Certains conservateurs se montrent également prêts à briser le tabou en cas de besoin. « La responsabilité implique aussi d’envisager d’empêcher le pire », a déclaré au Spiegel Julia Klöckner, la numéro deux de la CDU, le parti d’Angela Merkel.