Au moins 19 personnes ont été tuées et 30 autres blessées ce matin dans trois attentats perpétrés à Bagdad.
Les trois attentats sont survenus en pleine heure de pointe. Deux ont été commis à la voiture piégée devant le ministère des Affaires étrangères et dans un marché de pièces détachées automobiles. Ceux-ci ont été le fait de voitures chargées d’explosifs. Le troisième s’est produit devant un restaurant.
Il a été mené par un kamikaze. Avant-hier, lundi, la capitale Bagdad a vécu d’autres attentats qui ont coûté la vie à au moins 26 personnes.
Dans et autour de la capitale, sept voitures ont explosé, tuant 20 personnes au total. Sept personnes ont péri dans deux attentats de ce type à Mahmoudiyah, au sud de Bagdad, et treize autres dans des attaques dans les quartiers de Baladiyat, Hourriya, Sadr City et Doura.
Par ailleurs, dans la province de Diyala (nord), deux soldats ont été tués dans des attaques contre les forces de sécurité. En outre, la police a retrouvé à l’ouest de Bagdad les corps de trois hommes et une femme, tués d’une balle dans la tête et qui portaient des traces de torture. Ces violences sont intervenues pendant que les forces gouvernementales irakiennes ont progressé hier, mardi, dans la ville de Ramadi (ouest), à 100 km à l’ouest de Bagdad, reprenant des quartiers dont des insurgés s’étaient emparés il y a un mois, a indiqué une source militaire. Des hommes armés, dont des jihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), ont pris début janvier le contrôle de quartiers de Ramadi, à 100 km à l’ouest de Bagdad, et de la totalité de Fallouja, 40 km plus à l’est.
Ces deux villes sont situées dans la province d’Al-Anbar, une région désertique à majorité sunnite, frontalière de la Syrie et qui a été un bastion de l’insurrection après l’invasion américaine de 2003.
Dans le même temps, les attaques se sont poursuivies dans le reste du pays. Le commandant des forces terrestres irakiennes, le général Ali Ghaidan Majeed, a annoncé que les forces armées avaient repris hier plusieurs quartiers de Ramadi après plusieurs jours de violents combats. Parallèlement, sept personnes ont été tuées dans des attaques à travers le pays, entraîné depuis début 2013 dans une spirale de violences, qui a fait plus de 1 000 morts pour le seul mois de janvier.
Des diplomates, dont le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, ont appelé les autorités à œuvrer en faveur d’une réconciliation nationale, les insurgés étant enhardis par le mécontentement de la minorité sunnite qui s’estime discriminée par le gouvernement dominé par les chiites. Mais le Premier ministre Nouri al-Maliki privilégie une ligne dure.
R. I. / AFP