Irak : 61 morts et près de 300 blessés, hier, samedi Un Aïd el-Fitr dans le sang !

Irak : 61 morts et près de 300 blessés, hier, samedi Un Aïd el-Fitr dans le sang !
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nouveaux attentats ont fait des dizaines de morts et des centaines de blessés, hier, samedi, en Irak, visant notamment des cafés et des marchés à Bagdad alors que la population fêtait la fin du ramadan, le plus meurtrier depuis cinq ans.

Au total, 16 voitures piégées et des attaques ont tué 61 personnes et blessé près de 300 autres à travers le pays. A Bagdad, des attentats coordonnés à la voiture piégée ont fait 37 morts dans huit quartiers différents, selon des sources policières et médicales.



A l’hôpital Al-Kindi, les médecins couraient poussant des brancards. Sur l’un d’eux, un homme aux yeux clos, la tête enroulée dans une couverture. Plus loin, les soignants traitaient un homme, visiblement un soldat, dont le visage, la poitrine et les bras étaient recouverts de sang. Dehors, des files de voitures se créaient, retenues par le durcissement des mesures de sécurité, arrivé trop tard pour les dizaines de victimes. Le 6 août déjà, des attentats à la voiture piégée avaient fait 31 morts dans la capitale.

Ailleurs, un kamikaze a foncé à bord d’une voiture bourrée d’explosifs sur un barrage à Touz Khourmatou, à 175 kilomètres au nord de la capitale, tuant neuf personnes et en blessant 48.

Deux voitures piégées ont en outre explosé dans la ville de Nassiriya, à 300 kilomètres au sud de la capitale, tuant quatre personnes, et une troisième a fait cinq morts dans la ville sainte chiite de Kerbala. Les violences quotidiennes se sont intensifiées sur tout le territoire irakien et font craindre une nouvelle guerre civile alors que plusieurs centaines de prisonniers, dont des hauts responsables d’Al-Qaîda, se sont évadés en juillet à la suite d’un coup de main du réseau. Une situation qui renforce selon des experts la défiance de la population vis-à-vis du gouvernement, déjà accusé d’incurie face à la recrudescence des attentats ces derniers mois. Ce mois de ramadan a été particulièrement meurtrier, avec plus de 800 personnes tuées dans des attentats selon un bilan établi par l’AFP. Selon les Nations unies, plus de 1 000 personnes sont mortes en juillet, le bilan mensuel le plus élevé dans le pays depuis cinq ans. Les responsables gouvernementaux attribuent cette augmentation des attaques au conflit qui fait rage en Syrie voisine, et accusent régulièrement des pays étrangers d’encourager ces violences. Mais la crise politique qui oppose notamment la majorité chiite aux sunnites, qui tenaient le haut du pavé sous Saddam Hussein, a également servi les intérêts des extrémistes.