Irak : 25 morts dans des attaques terroristes dans le nord

Irak : 25 morts dans des attaques terroristes dans le nord

Au moins 25 civils et membres des forces gouvernementales ont été tués depuis dimanche soir dans le nord de l’Irak dans des attaques du groupe Etat islamique (EI), toujours actif malgré la victoire proclamée par Baghdad, ont indiqué des responsables locaux et de sécurité.

« Des terroristes du groupe Etat islamique qui avaient installé un faux barrage sur un important axe routier ont tué 15 personnes », près d’Amerli, à environ 200 km au nord de Baghdad, a indiqué à l’AFP un officier de police. Dans une autre attaque dans la même province de Kirkouk, « trois personnes circulant dans une voiture civile ont été tuées à bord de leur véhicule » près de Daqouq, a ajouté cet officier s’exprimant sous couvert de l’anonymat. « Les assaillants ont ensuite incendié la voiture », a-t-il encore expliqué, imputant la responsabilité de l’attaque à des membres de l’EI. Dans la province de Ninive, dont Mossoul, un temps « capitale » irakienne de l’EI, est le chef-lieu, « sept personnes ont été tuées par des hommes armés portant des uniformes militaires », a indiqué un responsable local, Ali al-Hamdi. M. Hamdi a accusé l’EI, affirmant que des djihadistes se cachaient toujours dans le désert alentour et menaient des incursions dans les zones habitées. L’attaque a eu lieu dans la maison du maire du village de Mouchirfa. Le maire et deux de ses enfants figurent parmi les victimes, a-t-il précisé, ainsi que « deux combattants tribaux » des unités paramilitaires du Hachd al-Chaabi, des forces qui ont joué un rôle prépondérant dans la lutte contre l’EI. Mi-février, l’EI avait revendiqué un guet-apens qui avait fait 27 morts dans les rangs du Hachd dans la région de Hawija, dans la province de Kirkouk. Il s’agissait de l’attaque la plus grave contre les forces irakiennes depuis qu’elles ont repris en octobre la région de Hawija, dernier bastion de l’EI dans le nord de l’Irak. Là aussi, les jihadistes avaient établi un faux point de contrôle routier et s’étaient déguisés en militaires. Bagdad avait annoncé en décembre la «fin de la guerre» contre l’EI et la reprise en main totale par les troupes gouvernementales -armée, police et Hachd al-Chaabi- de la longue et poreuse frontière irako-syrienne. Experts et responsables estiment toutefois que les jihadistes, qui ont trouvé refuge dans des zones désertiques, ont toujours la capacité de frapper et même de s’emparer de localités en Irak, surtout près de la frontière syrienne.