Initié par la Fondation Casbah, la première classe d’alphabétisation pour les femmes de la vieille ville d’Alger a été inaugurée hier par le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, en présence de la présidente de l’association nationale «Ikraa», Aïcha Barki.
Initié par la Fondation Casbah, la première classe d’alphabétisation pour les femmes de la vieille ville d’Alger a été inaugurée hier par le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, en présence de la présidente de l’association nationale «Ikraa», Aïcha Barki.
Sur les lieux, M. Ali Bouchlaghem, un membre de la fondation, a déclaré « cette excellente initiative en faveur des femmes de la Casbah, qui se sont sacrifiées pour la liberté et le développement de l’Algérie et qui ont été souvent oubliées, entre dans le cadre de la formation et l’éducation des adultes avec un programme d’alphabétisation, des stages de compétences pratiques ou projets de participation communautaire. Aujourd’hui, il est de notre devoir d’aider nos mères, nos sœurs afin qu’elles puissent jouer pleinement leur rôle dans la société.
Il y a lieu de les pousser à être consciente des nombreuses formes de préjudice qu’elles subissent, en les informant de leurs droits et en les encourageant à prendre leur vie en main », a-t-il précisé. Au niveau du siège de la fondation, en plus de la salle de lecture pour enfants, une autre salle a été aménagée afin d’accueillir une trentaine de femmes. « Elles suivront des cours à raison de quatre heures par semaine et ce tous les samedis et les mardis après-midi», a-t-il expliqué.
De son côté Mme Barki avait affirmé que «130.000 adultes sont inscrits aux cours d’alphabétisation à travers le pays pour cette nouvelle rentrée, 2015-2016.»
Afin d’assurer un bon encadrement de ces apprenants, selon, Mme Barki, l’association a mobilisé plus de 4.400 bénévoles et autres formateurs et ce, avec le concours de l’Office national d’alphabétisation et d’enseignement pour adultes, et des autres structures du secteur de l’Education.
L’Association Iqraa a contribué, depuis sa création en 1993, à l’alphabétisation de 1.681.000 citoyens dont 1.543.906 femmes. A l’occasion de la nouvelle rentrée, la même association a lancé les activités de 12 centres d’alphabétisation, de formation et d’intégration des femmes et ce, dans la perspective de former des jeunes filles âgées entre 18 et 35 ans. Selon la présidente de l’association, il est nécessaire de faire l’évaluation de cette stratégie avec les secteurs concernés afin de revoir l’ensemble des actions en matière de lutte contre ce fléau d’analphabétisme.
Wassila Benhamed
