La famille d’un nourrisson de dix huit mois, aurait pu être endeuillée pour manque de pharmacies de garde, bien que le tableau de permanence ait été bel et bien établi par les services de la Direction de la santé et de la population de Mostaganem.
Ce document, remis aux responsables des officines en temps utile, est réglementé par application de l’arrêté N° 47 /MSP/MIN DU 01/09/1997 de Monsieur le Ministre de la santé et de la population. C’est en effet, vers 02h00 du matin que la petite fut prise de graves convulsions et transportée d’urgence vers la polyclinique de « Lala Kheira » où elle reçoit les premiers soins par le docteur de permanence, puis une ordonnance fut remise aux parents pour compléments de médications. A partir de ce moment, c’est le parcours du combattant pour retrouver les prétendues pharmacies de garde qui s’avérèrent closes et leur personnel aux abonnés absents. Il aura fallu plus de deux heures de ronde sous une pluie battante et se diriger vers les urgences de la route de Kharouba sur le conseil précieux d’un chauffeur de taxi, pour que le calvaire des parents cesse aux environs de 04h30 du matin.
Il faut ajouter que ce n’est pas la première fois que ce genre de situation se répète, et plusieurs citoyens affirment que les horaires et tours de gardes ne sont plus respectés et réclament l’intervention de M. le D.S.P. pour la mise sur pied d’un contrôle rigoureux et efficace et que des sanctions soient prises à l’avenir, à l’encontre des contrevenants, car il y va de la santé des citoyens et que cela relève du délit de non assistance à personne en danger. D’un autre côté les gérants des pharmacies étatiques et privées invoquent, ce qui est vrai, le problème sécuritaire qui les guette dès la tombée de la nuit. « Qui garantira notre sécurité et celle de nos employés, lorsque nous sommes assaillis, lors des permanences nocturnes, par des jeunes drogués et des bandes organisées qui ne reculent devant rien pour nous agresser ? » Un autre problème qui pointe à l’horizon d’une administration malade de sa santé.
B. Cherifi