Le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA) Amara Benyounès a regretté, jeudi, l’engagement anticipé de spéculations sur une éventuelle candidature à la présidentielle du président de la République Abdelaziz Bouteflika auquel il faut se limiter actuellement à lui souhaiter «un bon rétablissement».
Sans les nommer, M. Benyounès a estimé que ceux qui remettent en cause les déclarations du professeur Rachid Bougherbal et les communiqués du gouvernement sur l’état de santé du président et spéculent sur cette question n’ont d’autre objectif que de lui «barrer» la route pour briguer un quatrième mandat.
Le premier invité de l’émission «Saât el hakika» (l’heure de vérité) de la nouvelle chaîne de télévision Dzaïr TV, lancée mercredi dernier, a indiqué que ces spéculateurs «veulent faire un coup d’Etat médical au président», écartant l’application de l’article 88 de la Constitution car les capacités du président d’assumer ses fonctions ne sont pas encore posées.
«Nous sommes loin de ce cas de figure», a insisté le président du MPA, réitérant son soutien à Bouteflika s’il postulait à un quatrième mandat.
La LFC 2013, fin mai en conseil de gouvernement
Soutenant les récentes déclarations du Premier ministre, M. Benyounès, également ministre de l’Environnement, a affirmé que l’absence du président, pour convalescence, n’influe pas sur les affaires de l’Etat.
Selon lui, l’absence du président n’a pas d’impact sur l’avancement des travaux de la commission chargée de préparer l’avant-projet de révision de la Constitution.
Cette commission, qui ne s’est pas fixée de délai pour finaliser ses travaux, poursuit sa mission. C’est le cas aussi pour le projet de loi de finances complémentaire 2013.
Ce projet de loi, poursuivra M. Benyounès, est en cours de préparation et sera présenté fin mai en Conseil du gouvernement.
Le congrès du MPA en automne
Par ailleurs, M. Benyounès a annoncé que son parti a décidé de reporter son congrès extraordinaire, prévu initialement fin juin, à l’automne prochain. Ce report a pour origine l’attente d’une vision claire sur le projet de révision de la Constitution.
Quant au conseil national du parti, il sera tenu dans trois semaines et étudiera les scénarios de la prochaine élection présidentielle si le président ne brigue pas un 4e mandat.
Mais, a-t-il relevé, le premier objectif du MPA est la révision constitutionnelle. Tout en réaffirmant son attachement à la préservation du caractère républicain et démocratique de l’Etat,
M. Benyounès a réaffirmé sa préférence pour un régime semi-présidentiel et affiché son ambition pour devenir la première force politique du pays dans les prochaines années.
Karima Sebai