Pour une apparition furtive à coups de millions d’euros, la vieille star du football mondial, Diego Maradona, ramené à Alger pour le lancement de la 3G par l’opérateur Mobilis, a fait le buzz sur la Toile. On le voit embrasser sa compagne lors de la cérémonie créant une gêne tout autour de lui, sans parler des interrogations sur l’impact de sa venue sur une opération publicitaire.
La journée du dimanche 15 décembre 2013 devait être une date marquante dans la vie des Algériens avec le lancement officiel de la tant attendue 3G dans notre pays. Cela, surtout que l’opérateur historique Mobilis a choisi, dans le cadre de la consolidation de sa nouvelle stratégie orientée vers le sport et la jeunesse, d’inviter l’ex-star du football mondial, l’Argentin Diego Maradona.
A Mobilis, l’événement était tellement grandiose, qu’on voulait vraiment frapper un grand coup, ce qui a incité les responsables de cette entreprise d’opter pour Maradona dont les exploits remontent aux années 80, ce qui signifie que les jeunes de vingt ans ne s’en souviennent pas, sauf à travers les images, les écrits et les récits. Evidemment, Maradona a toujours ses fans et ses nostalgiques de la virtuosité, comme en témoignent l’accueil et la chaleur dont il a fait l’objet lors de son bref passage à Alger. Mais pour prendre la température de l’impact de cette initiative sur les citoyens lambda, il n’y a pas mieux que d’aller sur les réseaux sociaux et faire un radio trottoir.
Le constat est vraiment affligeant car en lieu et place d’éloges pour l’opérateur dont l’objectif est de frapper les esprits, c’est un déferlement de critiques et de dérisions qui s’est abattu sur la Toile pour d’abord le pactole qu’aurait touché El Pibe de Oro et de la scène loufoque qui a eu lieu lors de la soirée-réception qui a suivi l’événement où une photo passe en ce moment en boucle sur le Net.
Celle où on voit Maradona embrasser la femme qui l’accompagnait, devant les regards détournés du ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, et du président du Comité olympique algérien, Mustapha Berraf. Ainsi, les commentaires vont bon train sur l’initiative de Mobilis que certains comparent à l’époque de Khalifa qui ramenait des vedettes à coups de millions d’euros ou de dollars, alors que des pans entiers de la société vivent dans la misère et dans le désarroi.
Les Algériens, pour la plupart des commentaires captés, sont unanimes à dire que l’argent versé à Maradona, qui n’en a pas besoin, aurait pu être plus utile pour une action plus caritative, même liée à la 3G. Equiper un hôpital, construire une école, amener de l’eau à un village, arranger une route en piteux état depuis des lustres, offrir une formation et surtout de l’emploi pour des jeunes, marier des couples sans moyens ou carrément donner des logements à des familles passant la nuit dehors par ce temps de froid, sont autant d’actions qui auraient pu faire applaudir plus d’un. La liste est longue des actions qu’aurait pu sponsoriser Mobilis au lieu de «jeter», comme l’a qualifié la majeure partie des internautes, l’argent du contribuable dans les poches d’une ex-star devenue aujourd’hui une machine à sou sans pitié.
Le P-DG d’ATM Mobilis, Saâd Dama, est, lui, très heureux de son opération dont on ne pourra jamais évaluer l’impact et la rentabilité, si ce n’est un coup de pub, peut-être à l’envers, mais qui aura son effet. Qui sait ? Quant au bisou de Maradona à sa femme, il a suscité des commentaires aussi virulents, que rigolos, voire farfelus. Ce qui est certain, comme l’a souligné un internaute, seul Maradona a le droit d’embrasser sa femme en public en Algérie sans être inquiété ! En somme, ATM Mobilis a réussi son coup, mais à l’envers, et c’est peut-être la nouvelle façon de marquer les esprits.
A S-B
La reconnaissance
Slimani : «C’est le CRB qui a fait de moi un Ballon d’Or»
Même si le CR Belouizdad est aujourd’hui mal en point en championnat et qu’il a été éliminé précocement en Coupe d’Algérie, il restera ce grand club légendaire qui a enfanté de nombreux footballeurs de classe internationale et a écrit de belles pages de l’histoire du sport-roi dans notre pays. Hier, deux de ses joueurs ont été récompensés, l’un pour sa carrière formidable et son immense talent, Hacène Lalmas qui, malgré le poids des ans, la maladie et une lourde opération subie il y a quelques mois, a tenu à assister pour recevoir son trophée du Ballon d’Or symbolique des années 60. L’autre, c’est bien évidemment la star de la soirée, Islam Slimani, qui, très ému, a tenu à rendre hommage à tous ceux qui ont contribué à son ascension et son parcours que beaucoup qualifient d’atypique. Dans sa déclaration, Slimani remerciera les deux quotidiens pour leur initiative et la consécration dont il venait d’être gratifié : «Je suis très heureux de recevoir ce trophée des mains de deux grandes stars mondiales du football que sont Rivaldo et Zanetti. J’en ai rêvé longtemps et j’ai fini par le gagner. C’est un grand exploit, d’autant qu’il y a quatre ans je jouais encore à la JSM Chéraga dont je remercie les dirigeants. Je rends hommage également à ma famille qui m’a toujours soutenu durant ma carrière et j’offre ce trophée à tous les entraîneurs qui m’ont pris en charge, au président Mahfoud Kerbadj, au président du Sporting Lisbonne, ici présent, à mon agent sans oublier les supporters du CRB dont les deux défunts qui nous ont quittés il n’y a pas si longtemps. Enfin, je dirai que c’est grâce au CRB que je suis aujourd’hui Ballon d’Or !», conclura Slimani que tous ses coéquipiers de l’équipe nationale ont applaudi.
A. S-BLa mission
Tasfaout supervisera les joueurs locaux
Ayant intégré le staff technique national, la mission de Abdelhafid Tasfaout sera de superviser les joueurs locaux en vue de dresser des rapports circonstanciés à Halilhodzic. C’est en tout cas ce que rapport le site internet spécialisé, La Gazette du Fennec, citant des sources proches du dossier. La même source ajoutera que le buteur historique des Verts «n’a pas été promu entraîneur-adjoint, en raison notamment du fait qu’il ne dispose pas du diplôme d’entraîneur, condition sine qua non pour faire partie du staff à l’instar de Cyril Moine et de Nordine Kourichi, tous deux détenteurs de ce précieux sésame». Il aura en charge le volet des joueurs locaux, uniquement. Kourichi et Moine resteront dévolus à l’aspect technique et superviseront toujours les joueurs évoluant en Europe et au Moyen-Orient. Walid Sadi est chargé de préparer au mieux l’avant Coupe du monde et le séjour qu’effectuera la délégation algérienne au Brésil.
R. S