Une mission commerciale américaine est attendue mi-février en Algérie pour prospecter les potentiels d’investissements et de partenariats hors- hydrocarbures dans de nombreux secteurs d’activités à l’exemple des énergies renouvelables et des télécommunications.
Cette mission économique organisée par l’ambassade américaine à Tunis se rendra également en Tunisie et en Libye.
«Sept entreprises des secteurs des technologies de l’information/télécoms, de la défense, des nouvelles énergies et de l’architecture/construction –parmi lesquelles quelques poids lourds comme Motorola, Raytheon et, éventuellement, Boeing- feront partie de cette mission. La délégation aura des entretiens avec des représentants du gouvernement tunisien, du secteur privé et de la Banque africaine de développement (BAD)», précisent-t-on de sources diplomatiques.
Les investisseurs américains longtemps confinés dans les hydrocarbures commencent depuis 2008 à s’intéresser aux autres secteurs hors-hydrocarbures en Algérie dans une volonté non avouée de barrer la route à leurs concurrents français. Les Américains ont ouvertement affiché leurs ambitions dès avril 2008 en dépêchant à Alger une importante délégation d’hommes d’affaires américains conduite par Donald Deline, président du Conseil d’affaires algéro-américain, et vice-président de Halliburton.
Une vingtaine d’entreprises américaines, comme Chevron, Halliburton, Shell Oil Compagny, Tessera, Wolrd Développements corporation que préside l’ancien ambassadeur Richard Erdman, Bricking Solution, Calisolar et Fedex… avaient fait le déplacement à Alger pour mieux apprécier le potentiel hors- hydrocarbures qu’offre notre pays. Parmi les secteurs hors-hydrocarbures qui intéressent les Américains, il y a l’agroalimentaire, l’aviation, les finances, la construction, la formation, les technologies de l’information, le transport, les télécommunications, le tourisme, les ressources en eau et les énergies renouvelables.
L’Algérie est le deuxième partenaire des États-Unis dans la région Moyen-Orient Afrique du Nord (Mena). Une cinquantaine d’entreprises américaines activent sur le marché algérien. Notre pays bénéficie du soutien des Etats-Unis pour promouvoir ses exportations hors-hydrocarbures sur le marché américain.
L’Algérie bénéficie d’un système généralisé des préférences (SGP) qui permet l’accès des produits algériens au marché américain en franchise des droits de douanes. L’Algérie exporte du couscous, des pâtes et des dattes. Pour revenir à la faible présence des investissements américains dans les secteurs hors-hydrocarbures, elle serait due en particulier au climat des affaires en Algérie, selon les investisseurs américains.
Les Etats-Unis sont le premier partenaire commercial de notre pays avec des échanges commerciaux de 19 milliards de dollars en 2007. Dans les secteurs hors-hydrocarbures, les investissements américains n’arrivent pas à décoller. Ils restent modestes eu égard au potentiel des deux économies.
Les investissements américains hors- hydrocarbures, entre 2002 et 2007, sont estimés, par l’Andi, à 1,8 milliard de dollars. Sept projets ont été comptabilisés employant seulement 560 personnes, rappelle-t-on.
B. Mahmoud