Le gestionnaire des risques est allé encore plus loin dans son analyse. «Les réformes pour encourager l’investissement étranger sont improbables. Les investisseurs signalent déjà des difficultés dans le rapatriement des profits, et les contrôles de capitaux implicites maintiennent le niveau élevé de risque de change.»
Autrement dit, l’Algérie devra accomplir encore des réformes en vue d’éliminer ce genre d’obstacles, car le transfert des dividendes est une des conditions qu’imposent les investisseurs étrangers au gouvernement.
Au niveau du Maghreb, l’organisme assure que le Maroc jouit d’une «stabilité politique, mieux que dans les autres pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord». Néanmoins, il n’écarte pas un «niveau élevé de chômage et de pauvreté, durant les années à venir, d’une intensification des activités islamistes radicales».
La carte des risques politiques destinée à informer les entreprises désireuses d’investir à l’étranger s’est beaucoup basée sur la situation du marché pétrolier.
A l’échelle mondiale, les pays membres du Conseil de coopération du Golfe devraient lever des fonds pour soutenir leur système financier et limiter les risques et maintenir une certaine stabilité dans la région.
Quant à l’Afrique, une grande incertitude pèse sur l’Afrique du Sud, alors que l’Afrique de l’Est est, quant à elle, dopée par les prix pétroliers relativement bas. L’Amérique du Sud est également mal classée dans cette 19e édition du rapport. Il s’agit plus particulièrement du Venezuela et du Brésil. Concernant la Chine et les pays asiatiques voisins, ils sont plus ou moins stables et à l’abri de risques politiques.