Plus de 700 opérateurs économiques des deux pays ont pris part au forum d’affaires
Selon le ministre, l’artisanat constitue l’une des pistes de coopération future entre l’Algérie et la Turquie.
Les opérateurs turcs doivent s’impliquer en Algérie. Le gouvernement a saisi la visite du Premier ministre turc pour transmettre: «L’Algérie souhaite accueillir des investissements turcs notamment dans l’hôtellerie et le management des infrastructures touristiques», a déclaré le ministre du Tourisme, M.Mohamed Benmeradi en marge d’un forum d’affaires, algéro-turc tenu mardi dans la soirée. Se voulant plus explicite, le ministre affirme: «On souhaite accueillir des investissements physiques. Il semblerait que la partie turque est intéressée (par ce créneau), étant donné que des opérateurs turcs activant dans le secteur du tourisme sont présents à Alger». Ce forum, auquel ont pris part plus de 700 opérateurs économiques des deux pays activant dans plusieurs secteurs, souligne M.Benmeradi, était une occasion idoine pour examiner la possibilité de concrétiser des projets touristiques communs.
Les perspectives d’échanges commerciaux et d’affaires dans le Btph, l’énergie, le textile, l’agroalimentaire, l’agriculture, l’automobile et la chimie étaient au centre des rencontres bilatérales (B to B) tenues lors de ce forum. Selon le ministre, l’artisanat constitue l’une des pistes de coopération future entre l’Algérie et la Turquie. Il a précisé, dans ce sens, que la commission mixte algéro-turque se penche sur le développement du partenariat dans les produits artisanaux. Interrogé, par ailleurs, sur les nouveaux projets d’infrastructures hôtelières actuellement en cours de réalisation en Algérie, le ministre a fait part de 715 projets actuellement en chantier pour un coût global de 2 milliards de dollars. Sur les 715 projets d’établissements hôteliers, trois sont réalisés en partenariat avec des opérateurs étrangers. M.Benmeradi a fait savoir que son département examine actuellement avec la Banque d’Algérie la possibilité d’assouplir les règles d’octroi des concessions dans le cadre du management avec les chaînes internationales.
Il a ajouté que dans le cadre des plans de développement destinés à réhabiliter 65 infrastructures hôtelières publiques quelques 70 milliards de DA ont été mobilisés, soulignant en ce sens que «la plupart des hôtels publics sont actuellement en chantier». Parallèlement, «l’Etat fait beaucoup de choses pour la bonification des taux d’intérêt pour les investissements privés nationaux et dans le cadre du plan de qualité tourisme», a encore rappelé M.Benmeradi. S’agissant des prix appliqués par les établissements hôteliers en Algérie jugés souvent «inabordables», M.Benmeradi a affirmé que cette situation est due à la faiblesse de l’offre par rapport à une demande «très forte».