Investissement national privé: « il n’y a pas de règles non écrites », affirme M. Benmeradi

Investissement national privé: « il n’y a pas de règles non écrites », affirme M. Benmeradi

Le ministre de l’Industrie, des PME et de la Promotion de l’investissement, M. Mohamed Benmeradi a nié, dimanche à Alger, l’existence de règles « non écrites » auxquelles seraient soumis certains investissements nationaux privés.

« Il n’y a pas de règles non écrites au Conseil national de l’investissement (CNI), toutes les règles sont transparentes, nous publions systématiquement après chaque séance du CNI toutes les décisions et les résolutions » de ce conseil, a déclaré le ministre à l’adresse d’un journaliste qui lui demandait des explications sur les reproches faits par le Forum des chefs d’entreprises à l’Etat concernant les nouvelles conditions d’investissement privé dans le secteur des cimenteries. Réda Hamiani, Président du FCE, avait évoqué en janvier des « règles non écrites » qui obligent des nationaux privés à s’associer à l’Etat dans les cimenteries, selon la règle des 51/49% appliquée aux investissements étrangers.

M. Hamiani avait même déploré le blocage de certains investissements privés dans les cimenteries, une accusation rejetée par M. Benmeradi qui a affirmé « qu’aucun dossier n’est en instance au niveau du CNI ».

« Nous ne les obligeons pas, bien au contraire, le gouvernement a élaboré un programme de mise à niveau de 4 milliards de dollars pour aider les entreprises privées » à s’engager seules dans des projets d’investissements.

D’ailleurs, a précisé le ministre, le gouvernement compte dans le cadre de partenariat avec des étrangers associer des nationaux privés dans les 51% du capital revenant à la partie algérienne.

« Dans les investissements où on a besoin de faire des montages à trois, ou à quatre, l’idéal pour nous, tout en restant dans la règles des 51/49%, est que les 51% du capital (algérien) soient détenus par des nationaux publics et privés », a-t-il dit.

Le ministre a cité dans ce sens, le projet de création d’une cimenterie avec le groupe français Lafarge, dont lequel sera associés l’Etat à côté des investisseurs nationaux privés.

« Les étrangers souhaitent pour la sécurité de leurs investissements qu’il y ait des investisseurs nationaux privés avec eux. C’est pour cette raison que nous les associons », dira-t-il.