Le ministre de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat
Interpellé sur la question de la gratuité des plages, le ministre a affirmé qu’elle sera tranchée incessamment entre les départements de l’intérieur et de l’environnement.
«Le tourisme peut être l’une des locomotives du développement économique», a déclaré le ministre de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat. Amar Ghoul, qui intervenait lors d’une journée parlementaire sur «le tourisme, une ressource alternative», tenue hier à l’APN, a mis l’accent sur l’apport de ce secteur et son rôle dans le développement économique. «Nous n’avons pas un autre choix que de développer une économie hors des hydrocarbures», a- t-il martelé en admettant que le tourisme reste le parent pauvre dans notre pays. Rien que dans l’artisanat, le ministre a indiqué qu’il y a 700.000 emplois et espère atteindre un million d’emplois dans le cour terme. «Nous avons un artisanat de valeur mais qui reste mal exploité», a- t-il reconnu en estimant que ce métier peut être une source de rentrée en devises.
«Les recettes de l’artisanat sont estimées à 180 milliards de dinars alors qu’il est mal exploité», a fait savoir M.Ghoul. Le ministre s’est engagé à aider les artisans pour développer davantage l’artisanat à travers des aides financières et la création des espaces d’exposition et de vente. «Les artisans n’arrivent pas à commercialiser leurs produits faute d’espace», a affirmé le ministre en estimant que des espaces doivent être ouverts en permanence aux artisans. Le nouveau responsable du secteur est revenu sur les grands projets en cours de réalisation. «Nous avons 936 projets d’investissements dans le secteur du tourisme qui permettront la création des postes d’emploi», a- t-il annoncé en avançant qu’un budget de 400 milliards de dinars a été débloqué. Ce n’est pas tout.
Le ministre compte même relancer les entreprises publiques relevant de ce secteur en avançant qu’une enveloppe de 70 milliards de dinars a été allouée à la mise à niveau. Le ministre promet également de booster le tourisme thermal. «Nous avons 200 sites thermaux dont seulement 51 sont exploités», a-t- il précisé avant d’ajouter que les capacités d’exploitation ne dépassent pas les 25%. M.Ghoul a invité les opérateurs économiques à investir surtout dans le Sud en s’engageant à régler le problème du foncier touristique et à faciliter l’apport des banques.
De son côté, le président de l’APN, Larbi Ould Khelifa a mis le point sur le problème de gestion. «Le tourisme n’est pas une administration, mais c’est l’art de gérer», a- t-il soutenu en insistant sur la valorisation des ressources humaines. Le président de l’APN pense que le tourisme ne peut pas être à lui seul une alternative pour développer notre économie en mettant l’accent sur la ressource humaine.
Pour sa part, le président du groupe parlementaire des indépendants, initiateur de cette journée, Ennacer Hariz a expliqué que l’objectif de cette journée est d’établir une biopsie sur le secteur pour pouvoir identifier les difficultés qui empêchent celui-ci de connaître un véritable envol.
«Nous voulons concrétiser sur le terrain cette volonté de développer le secteur pour qu’il contribue réellement au développement économique», a affirmé Ennacer Hariz.
Les professionnels du secteur et les intervenants ont exposé les contraintes auxquelles ils sont confrontés. Par ailleurs interpellé en marge de cette journée, sur la question de la gratuité des plages, le ministre a affirmé qu’elle sera tranchée incessamment entre les départements de l’intérieur et de l’environnement.
«La réponse sera connue le 1er juin, jour du lancement de la saison estivale prévue à Boumerdès», a-t-il annoncé, en assurant que trois rencontres régionales ont été organisées, par le SG du ministère pour prendre les mesures nécessaires à la saison estivale.