L’intégration des jeunes dans le secteur agricole doit être au cœur de la nouvelle approche qui doit guider l’action des pouvoirs publics si l’on veut réellement faire jouer à ce secteur névralgique son véritable rôle à même de constituer l’alternative ou tout au moins une des alternatives sûres à l’or noir.
M. Kebci – Alger (Le Soir) – Tel était le plaidoyer du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la pêche, hier, dans son allocution à l’occasion de l’ouverture du premier carrefour national des jeunes investisseurs dans le secteur agricole qu’abrite durant deux jours l’Ecole nationale supérieure d’agronomie (ex-INA).
Pour Sid-Ahmed Ferroukhi, «il faut distinguer ce que nous voulons et le dire tout aussi clairement aux jeunes si l’on veut réellement intégrer ces derniers dans le secteur». Et de regretter, dans ce sens, «l’absence de toute étude» même si le secteur dispose d’un réseau de 70 instituts et écoles. Et de s’interroger sur le bien-fondé de l’idée selon laquelle nos jeunes tourneraient le dos au monde agricole. «Une idée purement citadine», estimera le ministre qui se fiera à ce qu’il a eu à constater de visu lors de ses nombreuses sorties dans près de la moitié des wilayas du pays où, dira-t-il, beaucoup de ses interlocuteurs du secteur sont des jeunes. «Il faut changer la manière d’intéresser les jeunes», plaidera-t-il, non sans faire remarquer que 70% des promoteurs dans la branche de la pêche sont des jeunes qui, relèvera-t-il également, ont suivi une formation pratique.
Pour le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, les jeunes promoteurs dans le secteur doivent avoir à l’idée l’existant qu’il s’agira de consolider et de conforter et auquel il faudra apporter une plus-value».
Ce carrefour de deux jours initié par l’Association nationale du volontariat verra la participation de pas moins de 250 jeunes dont certains exposeront à l’occasion, leurs projets d’investissement dans le secteur agricole, alors que d’autres auront à s’enquérir des modalités et des facilitations concédées dans l’accompagnement dans leurs projets d’investissement. Ce qui ne saurait se concrétiser que dans un cadre de complémentarité, comme le conseillera vivement un professeur à l’Ecole nationale supérieure d’agronomie d’El Harrach, invitant ses interlocuteurs étudiants à explorer d’autres créneaux qui font le bonheur de nombreux jeunes agriculteurs parmi nos voisins marocains.
