Investissement arabes dans notre pays,Paroles, paroles…

Investissement arabes dans notre pays,Paroles, paroles…

Annoncés en grande pompe, les investisseurs arabes se font toujours désirer. Certains avaient promis le financement de grands projets qui, malheureusement, n’ont pas été concrétisés à ce jour.

Lorsqu’un investisseur essaie de vous séduire en vous proposant ses services pour la réalisation d’un projet colossal, alors qu’il n’a ni les capacités financières, ni le savoir-faire pour pouvoir le réaliser, on appelle cela de l’arnaque. Dès 2007, des investisseurs arabes avaient fait part de leur désir de s’installer en Algérie pour financer certains projets. Flairant la bonne affaire, quelques-uns avaient promis d’injecter plusieurs milliards de dollars dans dès projets d’utilité publique, mais la réalité a fini par les rattraper car ces réalisations dépassaient de loin leurs capacités.

L’exemple de Dounia Parc, illustre on ne peut mieux cet état de fait. Confié au groupe emirati International Investment Company, ce projet d’envergure devant servir de lieu de détente et de loisirs aux habitants de la capitale, et qui s’étale, désormais, sur une surface de plus de 1200 hectares, est vite apparu trop grand et trop important pour lui. Dans un souci de hâter les travaux qui traînaient en longueur, le président de la République a donc instruit les membres du gouvernement afin d’en confier la réalisation à plusieurs sociétés algériennes et étrangères. Autre projet pharaonique, la transformation et la modernisation de la baie d’Alger qui avait fait rêver et saliver nombre d’entre eux. Eemar avait promis d’investir 25 milliards de dollars dans notre pays.

Pour séduire les Algériens, il avait confectionné et proposé aux autorités de très belles maquettes, représentant, notamment, la future baie. Or ce groupe n’avait pas les moyens de sa politique et le gouvernement algérien qui s’était lancé dans d’autres réalisations et d’autres projets, n’avait pas l’intention de les accompagner financièrement pour ne pas se mettre en difficulté. Irrité par les promesses non tenues par ces investisseurs, le Premier ministre Ahmed Ouyahia avait sévèrement critiqué les hommes d’affaires arabes, les accusant d’avoir tourné le dos à l’Algérie qui n’avait ménagé aucun effort, pourtant, pour les accueillir et les aider à s’installer. Tout comme le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika qui se serait montré très déçu de l’évolution des projets arabes, d’investissements en particulier. Le marché algérien est, actuellement, en plein essor. Il offre de nombreuses opportunités, particulièrement dans les domaines du tourisme et du bâtiment. Les investissements arabes, en dépit de toutes les mesures prises par l’Algérie, pour attirer les hommes d’affaires arabes, restent encore très faibles. Dubai Port World fait partie des rares sociétés qui ont honoré leurs promesses. Elle assure, depuis quelques années, le contrôle des terminaux à containers des ports d’Alger et de Djendjen.

Tous les autres groupes se sont rétractés, après avoir fait tout un tapage sur leurs prétendus projets d’investissement. Notons toutefois, que l’Algérie et le Qatar ont signé samedi à Alger un mémorandum d’entente pour la réalisation d’un complexe sidérurgique dans la zone industrielle de Bellara (El Milia, Jijel) d’une capacité globale de 5 millions tonnes/an.