L’affaire du journaliste israélien qui s’est déplacé en Algérie avec les journalistes ayant accompagné le premier ministre français, Manuel Valls et la réalisation d’un long reportage sur la situation en Algérie, publié dans le journal israélien « Maariv », a connu de nouvelles tournures.
Cette affaire ne laisse pas indifférents les députés qui ont demandé au ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra des explications sur l’entrée en Algérie du journaliste israélien, Gideon Kutz, sans être signalé par les services du consulat d’Algérie à Paris, ni par le consul qui a apposé sa signature sur le passeport de ce dernier.
Selon le contenu de sa question, le député AAV, Nasser Hamdaoudouche a sollicité le chef de la diplomatie algérienne d’apporter des explications sur l’entrée en Algérie du journaliste israélien « Gideon Kutz », travaillant pour le compte du journal israélien Maariv, parmi la délégation de presse ayant accompagné le premier ministre français, en visite en Algérie début avril dernier.
Le député s’interroge comment le journaliste en question a pu obtenir un visa, ajoutant que le gouvernement algérien a pris position en refusant le visa aux journalistes de « Canal + » , ayant publié la photo du président Bouteflika dans un article sur les dirigeants cités par le scandale « Panama papers » avant de faire un démenti, et comment les autorités du pays ont échoué aujourd’hui d’identifier le journaliste juif qui aurait fait l’intrusion dans « le gouvernement et dans la Présidence » et publié des réponses à des questions envenimées qu’il a posées à des ministres algériens, dont le ministre de l’Intérieur, Noureddine Bedoui.
Pour Hamdadouche, le déplacement du journaliste israélien est une sorte de normalisation avec les sionistes qui font de la France une portière pour s’infiltrer en Algérie.
Par ailleurs, il s’est interrogé sur le rôle des institutions de l’Etat, dont le MAE, dont l’octroi d’un visa au journaliste, dont le nom a une forte consonance juive, ayant profité de son voyage en Algérie pour réaliser un reportage que les « chaînes de télévision israéliennes » ont diffusé.
Les officiels auraient dû, à ses yeux, savoir qu’il n’est pas français et qu’il ne travaille pas pour un titre français.
De son côté, Hassan Aribi du FJD a réclamé dans une question écrite adressée à Ramtane Lamamra de donner des explications urgentes sur l’octroi de visa au journaliste sioniste, en se demandant sur le rôle de l’ambassade, et du consulat d’Algérie à Paris ainsi que les fonctionnaires qui, selon lui, perçoivent leur salaire en devises et qui, à ses yeux, seraient « complices » dans cette affaire.
Le député du FJD s’est dit étonné, en s’interrogeant s’il s’agit d’une erreur due à l’indifférence du consul qui lui a attribué le visa et la façon dont ont été sélectionnés les journalistes ayant accompagné Valls, ainsi que la non-vigilance des services de sécurité, dont l’intrusion constitue un danger sur la souveraineté nationale.
Force est de souligner que le journal israélien, « Maarif », a surpris les Algériens, il y a cinq jours, en publiant un reportage sur l’Algérie réalisé par Gideon Kutz.