Introduire le vaccin anti-pneumococcique dans le calendrier vaccinal de l’enfant

Introduire le vaccin anti-pneumococcique dans le calendrier vaccinal de l’enfant

La nécessité d’introduire le vaccin anti-pneumococcique dans le calendrier vaccinal de l’enfant en Algérie a été mise en avant mardi à Alger, vu son rôle dans la lutte contre la pneumonie et la réduction de la mortalité infantile.

Lors d’une rencontre organisée à l’occasion de la journée mondiale de la pneumonie, Zakiya Arrada, professeur en pédiatrie au CHU Nafissa Hamoud (Hussein Dey, Alger), a indiqué que l’infection au pneumocoque « représente une partie très importante de la pathologie de l’enfant et considérée comme la première cause de mortalité et de morbidité chez l’enfant de moins de cinq ans », ajoutant qu’elle touche principalement les enfants qui vivent dans des conditions socioéconomiques sont défavorisées.

Elle a souligné qu’il s’agit d’une maladie qui « pourrait être évitée, en partie, par une vaccination », déplorant le fait que cette vaccination ne soit pas encore pratiquée en Algérie.

« La vaccination contre le pneumocoque ne fait pas encore partie du calendrier vaccinal de l’enfant en Algérie », a-t-elle indiqué, exprimant son espoir qu’elle sera introduite le plus tôt possible, vu son rôle dans la lutte contre cette pathologie et dans la réduction de la mortalité chez les enfants.

Le Pr. Addara a indiqué, à ce propos, que « les pouvoirs publics sont sensibilisés sur ce problème, par le bais des sociétés savantes, les pédiatres et les épidémiologistes », précisant qu’ »ils sont (pouvoirs publics) sont en train de l’étudier à travers la mise en place d’un comité technique en vue notamment de réaménager le calendrier vaccinal, et introduire d’autres vaccinations, dont la vaccination anti pneumococcique ».

La spécialiste a mis l’accent, dans le même cadre, sur l’importance de prévention contre les infections, et qui doit porter sur différentes actions, en particulier « l’allaitement maternelle qui aide l’organisme du nourrisson à mieux se défendre, éviter les facteurs de contaminations, tel que le tabagisme passif, et de veiller sur l’hygiène ». « Mais la vaccination demeure la pierre angulaire de cette prévention », a insisté Pr. Arrada.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la pneumonie est une cause majeure de mortalité chez l’enfant de moins de 5 ans, et tue chaque année 1,2 millions d’enfants, soit 18pc des décès dans cette tranche d’âge. L’OMS souligne également qu’il s’agit de « la première cause de décès évitable par la vaccination ».

L’organisation a engagé un programme mondial de lutte contre la pneumonie, comportant plusieurs actions pour réduire la morbidité et la mortalité par les infections à pneumocoque.

Il porte sur la « protection des jeunes nourrissons par l’allaitement exclusif jusqu’à l’âge de six mois, la lutte contre la malnutrition, la prévention du petit poids de naissance ».

L’OMS recommande également l’ »introduction du vaccin anti pneumococcique dans le programme élargie de vaccination (PEV), dans le cadre de la prévention des maladies infectieuses évitables par la vaccination ».

Le troisième axe d’action contre le pneumocoque, concerne quant à lui, le traitement précoce des infections à pneumocoques par un antibiotique adapté.